Politique

La Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin tente de s’infiltrer en Mauritanie et au Sénégal : Que prépare-t-elle ?


La montée en puissance d’un groupe affilié à Al-Qaïda dans l’ouest du Mali suscite de vives inquiétudes quant à une possible menace pour la sécurité nationale du Sénégal et de la Mauritanie, deux pays voisins. En effet, l’Institut « Tombouctou » pour les études de paix a exprimé ses préoccupations face aux tentatives de la Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM) de s’infiltrer en Mauritanie et au Sénégal, dans ce qui semble être une nouvelle stratégie visant à étendre son influence dans une région déjà fragilisée par les conflits et l’instabilité.

Le groupe intensifie ses attaques contre les armées des pays frontaliers du Mali, à l’image du Bénin, dans un contexte marqué par l’effondrement des opérations militaires conjointes, ce qui renforce considérablement sa position.

La vague récente de coups d’État militaires dans la région a entraîné la désintégration de plusieurs grandes opérations militaires, notamment l’opération Barkhane dirigée par la France depuis 2013.

Ces opérations n’ont pas réussi à freiner l’expansion de la JNIM et d’autres groupes armés actifs en Afrique de l’Ouest.

Dans ce contexte, l’expert militaire en affaires africaines, Amadou Diallo, a déclaré que « les inquiétudes du Sénégal et de la Mauritanie sont légitimes, compte tenu de l’extension des zones sous contrôle de la JNIM dans l’ouest du Mali. Le groupe semble encercler la Mauritanie et le Sénégal, et il est tout à fait possible que ses éléments infiltrent effectivement ces territoires. »

Il a ajouté : « La Mauritanie et le Sénégal disposent de forces de sécurité et d’armées capables de faire face à toute menace. Toutefois, la JNIM a acquis une solide expérience du combat et une capacité à mener des attaques surprises, comme on l’a vu avec l’armée béninoise. Il est donc nécessaire pour Dakar et Nouakchott de renforcer leur présence militaire à la frontière avec le Mali. »

Diallo a également insisté sur le fait que la JNIM, dirigée par Iyad Ag Ghali, cherchera probablement à démontrer sa puissance militaire, surtout après avoir pris le contrôle de la région de Kayes, située à la frontière avec la Guinée, le Sénégal et la Mauritanie.

Par ailleurs, des experts français et africains ont révélé des mouvements sans précédent de la JNIM dans l’ouest du Mali, accompagnés d’une recrudescence alarmante des attaques et des percées stratégiques.

Une récente étude de terrain publiée par l’Institut sénégalais « Tombouctou » confirme que la région de Kayes est devenue un foyer préoccupant d’activité du groupe, ouvrant la voie à une possible extension de la violence vers la Mauritanie et le Sénégal.

Il convient de rappeler que les zones frontalières entre le Mali et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest ont connu ces derniers mois les attaques les plus violentes perpétrées par la Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin.

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