Moyen-Orient

La FINUL condamne une attaque israélienne à la bombe près de ses soldats


La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a dénoncé mercredi une attaque israélienne au cours de laquelle des drones ont largué quatre bombes à proximité de ses soldats, qualifiant l’incident de « l’un des plus graves » contre ses forces depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en novembre dernier.

Dans un communiqué, la mission onusienne a indiqué que, mardi matin, l’armée israélienne avait « largué quatre bombes à proximité des forces de la FINUL qui procédaient à l’enlèvement de barrages routiers empêchant l’accès à un site des Nations unies ».

La FINUL a souligné qu’il s’agissait de l’une des attaques les plus sérieuses menées contre ses effectifs et ses équipements depuis l’accord de cessation des hostilités en novembre, lequel avait mis fin à plus d’un an de confrontations entre Israël et le Hezbollah.

Elle a précisé que le bombardement avait eu lieu malgré l’information transmise au préalable à l’armée israélienne concernant les travaux de dégagement dans une zone située au sud-est du village de Marwahin.

Selon le rapport, une bombe est tombée à seulement vingt mètres des soldats et trois autres à environ cent mètres des personnels et des véhicules de l’ONU, ce qui a conduit à la suspension immédiate des opérations pour garantir leur sécurité.

Cet incident s’inscrit dans une série d’attaques répétées visant les forces de maintien de la paix au Sud-Liban. En octobre dernier, au cours de l’opération terrestre israélienne, des positions de la FINUL avaient essuyé des tirs à plusieurs reprises, tandis que deux chars israéliens avaient forcé l’une des portes de ses bases, blessant plusieurs de ses membres.

Le 10 octobre, la FINUL avait annoncé que ses quartiers généraux et ses sites le long de la « Ligne bleue » avaient été pris pour cible par l’armée israélienne, provoquant des blessures chez deux de ses soldats suite à des tirs d’artillerie. Le 16 octobre, un char israélien avait visé une tour d’observation près de Kfarkela, causant d’importants dégâts matériels.

Au fil des décennies, la force onusienne a été la cible de nombreuses attaques sanglantes, dont le bombardement direct par Israël de son quartier général à Qana en 1996, qui avait tué plus de cent civils réfugiés dans la base.

Plusieurs de ses soldats ont également trouvé la mort lors d’attaques isolées, notamment lors d’attentats à l’explosif contre ses patrouilles en 2007 et en 2011.

Ces dernières années, la FINUL a dû faire face à des tensions sur le terrain avec certains habitants du sud, allant jusqu’à des agressions contre ses patrouilles et à des restrictions de leurs déplacements, ce qui avait poussé l’ONU à mettre en garde contre une entrave à sa mission.

L’accord de novembre dernier, conclu après de violents affrontements entre Israël et le Hezbollah, prévoyait un cessez-le-feu, le déploiement de l’armée libanaise dans le sud avec l’appui des forces onusiennes, le retrait du Hezbollah au-delà du Litani et le monopole des armes par l’État, ainsi que le retrait des forces israéliennes.

Cependant, l’armée israélienne continue d’occuper cinq positions stratégiques le long de la frontière libanaise, refusant de se retirer tant que le Hezbollah ne sera pas totalement désarmé.

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