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La dualité du Qatar, l’ennemi et l’allié en même temps

Depuis sa création, le Qatar est une principauté qui soutient et finance le terrorisme


En mars dernier, l’Administration américaine a désigné le Qatar comme un allié majeur hors OTAN, une distinction qu’Israël doit assumer. Mais ce qui est étrange au Qatar, c’est qu’il est un allié des États-Unis, un allié de l’Iran et un siège mondial des Frères musulmans. Comment il a pu rassembler ces opposants ?

Pour répondre à cette question par la confusion, il faut remonter à 1996. Cette année-là, le régime qatarien a pris deux initiatives principales : la création du réseau Al Jazeera, puis l’ouverture de Base militaire d’Al-Udeid, et l’a donné à l’US Air Force le commandement central de toutes les opérations aériennes américaines au Moyen-Orient et en Asie du Sud.

Après tout, ce fut le début du dualisme de pays, d’être généreux avec les États-Unis en termes de dons et de donations, et de faire ce qu’il fallait pour soutenir et promouvoir le terrorisme.

Depuis sa création, Al-Jazeera a été la langue la plus puissante de l’histoire des Frères musulmans et a envoyé son message dans le djihad mondial, a servi de principal réseau d’Al-Qaïda avant et après les attentats du 11 Septembre, ainsi que le premier point de presse du Hamas, de l’EI et d’autres groupes terroristes. Tout cela vient s’ajouter aux farouches défenseurs de l’Iran, l’exemple le plus récent étant qu’elle ne couvre pas les nombreuses protestations anti-iraniennes qui se déroulent actuellement en Iran.

Les observateurs affirment que sans Al Jazeera, les forces terroristes ne seraient pas déployées au cours des 25 dernières années.

Al-Jazeera n’est pas un acteur indépendant, mais une plate-forme contrôlée par le régime qatarien, dont les politiques islamiques et étrangères sont conformes à la ligne éditoriale de la chaîne, le Qatar étant le siège international du Hamas et son principal bailleur de fonds, la base des opérations des Talibans pendant leur guerre de 20 ans contre les États-Unis et l’asile pour terroristes et financiers d’Al-Qaida avant et après le 11 Septembre.

La relation entre les Frères et le Qatar remonte aux années 1960, lorsque la petite principauté amena le plus jeune des Frères égyptiens, Youssef al-Qaradâwî, à Doha, après que le président égyptien Gamal Abdel Nasser l’eut chassé d’Égypte pour établir un programme d’éducation islamique qui devint l’idéologie de l’État.

Youssef al-Qaradâwî a reçu le salaire le plus élevé de la chaîne d’information d’Al-Jazeera pour diffuser son message terroriste dans le monde arabe entier. Pendant des décennies, son programme « Sharia and Life » a été vu par des dizaines de millions de musulmans à travers le monde.

David Riboi, auteur de « Qatar’s Shadow War », explique qu’ « étant donné la relation intime entre l’État qatari et son lien idéologique avec les Frères, il est très difficile de voir où l’un finit et commence l’autre ».

En d’autres termes, le Qatar est, par essence et presque dès sa création, une principauté qui soutient et finance le terrorisme.

Bien que le message du terrorisme mondial et l’appui aux groupes terroristes soient propagés dans le monde entier, ainsi qu’en Iran, les Qataris n’ont pas épargné les Américains, en leur offrant une base moderne à leurs propres frais (la base d’Al-Udeid) à une époque où les tensions entre l’Arabie saoudite et les États-Unis s’intensifiaient, et en offrant d’autres cadeaux précieux aux forces armées des États-Unis, au secteur privé et aux élites américaines dans tous les domaines de la vie.

De l’autre côté, Doha joue un rôle central dans les attaques terroristes contre les États-Unis et le monde libre, en leur offrant des cadeaux. Le Qatar a ouvert un campus universitaire et des centres de réflexion américains à Doha, ouvert des usines qui emploient des milliers de travailleurs américains dans des États clés, promu régulièrement des leaders influents de la société et de la pensée pour des cycles de luxe payés à Doha, et dépensé des millions de personnes en lobbying à Washington.

Au cours de l’administration de George W. Bush, la dépendance des États-Unis à l’égard de la base de nombreux systèmes qataris a permis de sauver les États-Unis des critiques et des sanctions après les attentats du 11 Septembre et pendant les guerres en Irak et en Afghanistan.

Au cours de l’administration Obama, les relations ont atteint de nouveaux sommets : Barack Obama et ses conseillers ont restructuré les relations américaines avec les Frères musulmans et l’Iran, et se sont détournés des alliés traditionnels des États-Unis, comme l’Égypte et l’Arabie Saoudite.

En 2017, l’administration Trump a eu l’occasion en or de rompre les relations avec le Qatar en 2017, lorsque l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont rompu les liens avec le pays pour avoir soutenu le terrorisme. Au lieu de soutenir ses alliés, Trump s’est d’abord assis sur la neutralité, puis a négocié un « accord de paix » entre les parties.

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