Moyen-Orient

La deuxième phase : le Liban poursuit le désarmement des camps palestiniens


Le processus de désarmement des camps palestiniens au Liban est entré dans sa deuxième phase, marquant l’une des étapes les plus significatives depuis des décennies dans la perspective de mettre fin à la présence d’armes en dehors de l’autorité de l’État.

Selon l’Agence nationale d’information libanaise, « la remise des armes palestiniennes a débuté dans les camps de Rachidiyé, de Bass et de Bourj al-Chamali, situés dans la ville de Tyr, au profit de l’armée libanaise. Sept camions chargés d’armes légères et de roquettes B7 sont sortis des camps et ont été transférés au camp militaire du deuxième régiment d’intervention à Chawakeer ».

Le porte-parole officiel de la présidence palestinienne, Nabil Abou Rudeina, a déclaré que « les autorités palestiniennes compétentes au Liban ont remis la deuxième cargaison d’armes de l’Organisation de libération de la Palestine présentes dans les camps palestiniens au Liban, en l’occurrence ceux de Rachidiyé, Bass et Bourj al-Chamali, à l’armée libanaise, sous forme de dépôt. Cette opération a eu lieu jeudi et sera suivie progressivement par les autres camps », a rapporté l’agence de presse palestinienne.

Il a ajouté que cette décision s’inscrit dans le cadre de la « déclaration conjointe du président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas, et du président libanais, le général Joseph Aoun, publiée le 21 mai dernier ».

Selon lui, « les deux parties ont convenu de créer un comité conjoint libano-palestinien pour suivre la situation des camps palestiniens au Liban et œuvrer à l’amélioration des conditions de vie et humanitaires des réfugiés, dans le respect de la souveraineté et des lois libanaises ».

Il a souligné que « les deux parties ont réaffirmé leur engagement à garantir les droits humains, sociaux et économiques des réfugiés palestiniens au Liban, afin de leur assurer une vie digne, sans porter atteinte à leur droit au retour ni à leur identité nationale ».

Par ailleurs, il a confirmé que « les deux parties insistent sur le principe de l’exclusivité des armes aux mains de l’État libanais sur l’ensemble de son territoire, sur la nécessité de mettre un terme à toute manifestation contraire à ce principe, et sur l’importance du respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’unité du Liban ».

Le 22 août, les autorités libanaises avaient déjà entamé la réception d’armes provenant des camps palestiniens de la capitale, Beyrouth.

Le Conseil des ministres libanais avait, quant à lui, décidé le 7 août dernier de confier exclusivement le port des armes à l’État, en mandatant l’armée pour élaborer un plan visant à concrétiser cette décision au cours du mois en cours et à l’exécuter avant la fin de l’année 2025.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page