La crise en cours en Syrie, qui dure depuis une décennie, continue de causer des souffrances au peuple syrien en raison des guerres et des crises politiques, entraînant des déplacements internes.

Récemment, la situation en Syrie s’est améliorée grâce à un rapprochement avec les régimes arabes et à son retour dans le giron arabe. Cependant, ce qui s’est passé n’était pas prévu par le peuple syrien, car le changement climatique a brisé les rêves des agriculteurs en Syrie, notamment avec la multiplication des incendies de forêt qui ont détruit les cultures agricoles.

Incendies de forêt et hausse des températures

La Syrie continue de souffrir des conséquences de la hausse des températures, alors que la région du Moyen-Orient entre dans la chaleur extrême. Les températures ont atteint 40 degrés Celsius dans la ville de Homs et 39 degrés Celsius dans la capitale, Damas, rendant difficile pour les familles de se rafraîchir sans les coupures fréquentes d’électricité.

En conséquence, des incendies de forêt dévastateurs se sont déclarés dans différentes zones rurales de la partie centrale du pays, avec des températures atteignant 40 degrés Celsius dans certaines régions. Les pompiers syriens s’efforcent d’éteindre les incendies.

Amjad Hamad, le responsable du centre local de protection des forêts, a déclaré dans un communiqué de presse qu’un incendie s’était déclaré sur un terrain agricole public dans la province de Hama, au centre du pays, et que les équipes de lutte contre les incendies travaillaient pour empêcher sa propagation aux zones environnantes.

De plus, le responsable de la défense civile dans la région a mentionné qu’un autre incendie s’était déclaré dans des zones agricoles de la province voisine de Homs. Il a ajouté que les équipes de défense civile rencontrent des difficultés pour contenir l’incendie en raison du relief montagneux accidenté.

Crise des agriculteurs

À l’approche de la saison de récolte du blé dans la campagne de Damas et dans l’ensemble de la Syrie, les agriculteurs font face à des conditions difficiles en raison des incendies qui ont détruit leurs cultures.

Le coût de l’agriculture cette année a dépassé le demi-million de livres syriennes, soit environ 65 dollars, et certains estiment qu’il est deux fois plus élevé que cette somme. Cela, ajouté aux coûts des salaires et des opérations de récolte, a contraint de nombreux agriculteurs à abandonner leurs terres ou à cesser de cultiver des cultures qui nécessitent des efforts importants à long terme, comme le blé, et à se tourner vers des cultures plus faciles et moins coûteuses.

La production de blé en Syrie, qui atteignait auparavant quatre millions de tonnes par an avant la guerre, a diminué d’environ 75% ces dernières années en raison de conditions météorologiques défavorables.

Sherif Shahada, analyste politique syrien, a déclaré que la Syrie connaît un été extrêmement chaud avec presque aucun moyen de faire face ou d’atténuer ses effets, notamment en ce qui concerne l’électricité et toutes les formes d’énergie. 

Il a souligné que la crise étouffante de l’électricité a eu un impact réel et dévastateur sur la vie des Syriens, et la chaleur a détruit la récolte de blé sur laquelle le peuple syrien compte.

Il a ajouté que tous les secteurs productifs, qu’ils soient industriels, agricoles, artisanaux ou liés au tourisme, ainsi que toutes les activités de services, ont été affectés. La catastrophe du tremblement de terre qui a frappé la Syrie, malgré l’aide arabe et internationale appréciée, a encore augmenté les difficultés et exercé une pression considérable sur une économie syrienne déjà dévastée, en plus des destructions subies et des sanctions qui paralysent son mouvement. Cela accroît les niveaux de désespoir et de frustration chez les citoyens syriens.