Politique

La Caravane de la Résistance rebrousse chemin vers Misrata après avoir été stoppée à Syrte


Les organisateurs dénoncent l’arrestation de militants ayant participé à la caravane, dont au moins trois blogueurs qui documentaient le périple depuis son départ de Tunisie.

La caravane de solidarité avec Gaza, partie de Tunisie, a rebroussé chemin vers les environs de Misrata, à l’ouest de la Libye, après avoir été bloquée par les autorités de l’est du pays qui ont arrêté treize participants, ont indiqué les organisateurs ce dimanche.

Les délégations ayant pris part à la « Caravane de la Résistance » ont décidé de se replier vers Misrata, située à environ 200 kilomètres à l’est de Tripoli, après que leur avancée ait été stoppée par les autorités de l’Est libyen.

Misrata est sous le contrôle du gouvernement d’unité nationale siégeant à Tripoli, rival du gouvernement parallèle de l’est, allié au maréchal Khalifa Haftar et basé à Benghazi.

La caravane, qui rassemble plus de mille participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens selon les organisateurs, a été soumise à un « blocus militaire » depuis vendredi à l’entrée de Syrte, ville contrôlée par les forces de Haftar.
Les organisateurs affirment avoir subi un « siège systématique », avec coupure de l’eau, de la nourriture, les médicaments et des communications.

Ils dénoncent également l’arrestation de militants, dont au moins trois blogueurs qui documentaient le parcours depuis le départ de Tunisie le 9 juin :

  • Le Tunisien Alaa Ben Ammara 
  • Les Algériens Bilal Ourtani et Zidan Nizar (surnommé « Zizou »), selon le chercheur algérien basé en Tunisie Raouf Farrah. 

Wael Nawar, l’un des organisateurs, a déclaré avoir été kidnappé, agressé violemment et dépouillé de son argent par des éléments des forces de sécurité de l’Est libyen, près de Syrte.
 une publication Facebook samedi, il écrivait : « J’ai été enlevé, violemment frappé et volé par des agents des autorités de l’Est libyen, près de Syrte. Nous revenons maintenant vers la zone entre Syrte et Misrata pour pouvoir communiquer. Nous allons dresser la liste des détenus et disparus, tenter de nous retrouver, réinstaller le campement et organiser un point presse. »

Dans un communiqué relayé dimanche par les médias tunisiens, la Coordination de l’action conjointe pour la Palestine, organisatrice de la caravane, a appelé à la libération immédiate des 13 personnes encore détenues par les autorités de l’Est libyen.

Dans une vidéo accompagnant le communiqué, la coordination a réaffirmé sa volonté de poursuivre la route jusqu’au poste-frontière de Rafah en Égypte, pour briser le siège et dénoncer le génocide en cours contre le peuple palestinien résistant de Gaza.

Parallèlement, les autorités égyptiennes ont interdit la « Marche mondiale vers Gaza », qui devait rassembler des militants de 80 pays, alors qu’un groupe de participants s’était déjà réuni à Ismaïlia, à 45 kilomètres à l’est du Caire.

les dizaines de militants internationaux ont été interceptés, parfois agressés, leurs passeports confisqués, puis forcés à monter dans des bus à divers barrages, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ou envoyées à des agences de presse.

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