Politique

La Belgique abandonne les poursuites contre un ministre qatari dans le cadre d’un accord d’échange lié au scandale Qatargate 


Les médias belges indiquent que la libération du travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele de sa prison à Téhéran a eu lieu peu de temps après la suspension du mandat d’arrêt contre un responsable qatari 

La Belgique a abandonné un mandat d’arrêt contre un ministre qatari en lien avec l’affaire de corruption qui a secoué le Parlement européen, connue sous le nom de « Qatargate« . Cette décision a été prise en échange de l’assistance du Qatar pour faciliter la libération d’un Belge emprisonné en Iran, selon une source belge bien informée.

Belgique : Un diplomate iranien est condamné après avoir planifié une attaque

Les médias belges ont rapporté que le mandat d’arrêt émis contre le ministre qatari du Travail, Ali bin Samikh Al Marri, avait été suspendu en mai dernier, alors que Bruxelles cherchait à faire libérer le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele de sa prison à Téhéran.

Les enquêteurs accusent Al Marri d’implication dans un scandale de pots-de-vin appelé « Qatargate« , qui tourne autour d’un prétendu complot de l’État du Golfe visant à verser de l’argent liquide à des membres du Parlement européen.

Téhéran a libéré Vandecasteele et d’autres citoyens européens en juin en échange de la libération par Bruxelles d’un diplomate iranien condamné pour terrorisme. Oman aurait joué le rôle de médiateur dans cet échange.

Une source officielle en Belgique a déclaré que l’abandon du mandat d’arrêt était une tentative d’encourager le Qatar à jouer un rôle de médiateur dans l’affaire des otages.

La source a ajouté : « C’était un geste de la Belgique envers le Qatar sans avoir d’impact pratique significatif, car le ministre bénéficie de l’immunité diplomatique qui lui permet de voyager et d’effectuer des visites officielles. »

Le Qatar entretient des relations étroites avec Téhéran et a déjà aidé à négocier un accord d’échange de prisonniers entre les États-Unis et l’Iran en septembre.

Le scandale « Qatargate » a jeté une ombre sur le Parlement européen après l’arrestation de plusieurs suspects par la police belge et la saisie d’une somme en espèces de 1,5 million d’euros lors de perquisitions en décembre de l’année dernière.

L’enquête belge vise à dévoiler les tentatives présumées du Qatar d’acheter de l’influence au Parlement européen, notamment dans le contexte des efforts visant à atténuer les critiques à l’égard du bilan de l’État du Golfe en matière de droits des travailleurs avant la Coupe du monde de la FIFA en 2022. Doha a catégoriquement nié toute implication dans de telles violations.

Vandecasteele a été condamné pour espionnage en Iran, une accusation que ses partisans estiment être un montage de Téhéran dans le cadre de sa stratégie de « diplomatie des otages ».

Le diplomate iranien Asadollah Asadi, échangé avec Vandecasteele, était emprisonné en Belgique depuis 2018 après avoir été reconnu coupable de planifier une attaque lors d’un rassemblement de l’opposition iranienne à l’extérieur de Paris.

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