Jabal al-Fass en Iran : un bastion nucléaire plus profond que Fordo et Natanz

Alors que le président américain Donald Trump a affirmé avoir détruit le site nucléaire iranien de Fordo, les inquiétudes occidentales ne cessent de croître quant au possible transfert du cœur du programme nucléaire iranien vers une forteresse souterraine secrète connue sous le nom de « Jabal al-Fass ».

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Situé à environ 145 kilomètres au sud de l’installation de Fordo et très proche du site nucléaire de Natanz, dans la province d’Ispahan au centre de l’Iran, « Jabal al-Fass », localement appelé « Kuh Kolang Gaz La », serait un site nucléaire souterrain profondément enfoui, selon le journal britannique The Sun.

On estime que cette installation secrète comporte de vastes tunnels creusés dans la montagne, avec deux entrées à l’est et deux à l’ouest, chacune mesurant environ six mètres de large sur huit mètres de haut. La profondeur de la structure serait d’environ 100 mètres sous terre, ce qui la rendrait beaucoup plus sécurisée que Fordo et Natanz.

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Au cours des quatre dernières années, cette installation a été élargie et renforcée de manière clandestine. Une série de tunnels complexes mènerait à des installations situées sous la montagne, comme le révèlent des images satellites récentes.

Des experts pensent que ce site pourrait servir de cache idéale pour l’uranium enrichi qui aurait été évacué de Fordo avant les frappes américaines et israéliennes. Environ 400 kilogrammes d’uranium enrichi à 60 %, suffisants pour produire plusieurs ogives nucléaires, seraient manquants.

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Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a reconnu que Téhéran avait refusé de fournir des explications claires sur les activités menées sous Jabal al-Fass, se contentant de dire que « cela ne vous regarde pas ». Grossi a néanmoins indiqué que l’existence d’activités nucléaires secrètes et de stocks non déclarés sous terre ne pouvait être exclue.

Ce nouveau site suscite de vives inquiétudes internationales, car sa profondeur rend très difficile l’atteinte de ses structures par des bombes américaines spécialisées telles que la GBU-57, utilisée lors des dernières frappes.

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Cette installation illustre la stratégie iranienne de dissimulation, visant à protéger son programme nucléaire contre toute attaque aérienne en transférant les activités les plus sensibles dans des zones souterraines très fortifiées. Il est également probable que le site soit protégé par les forces du Corps des Gardiens de la révolution islamique, ce qui complique encore toute tentative de neutralisation.

Dans les jours ayant précédé les frappes américaines, des mouvements de camions transportant du matériel sensible ont été observés autour de Fordo, suggérant un possible transfert vers Jabal al-Fass.

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Les experts redoutent que ce site devienne un centre de développement et de stockage nucléaire, permettant à l’Iran de poursuivre son programme malgré les efforts militaires visant à l’enrayer.

Jabal al-Fass représente ainsi un défi majeur pour les initiatives internationales de non-prolifération nucléaire. Il rend la surveillance des activités iraniennes beaucoup plus difficile, d’autant que Téhéran continue de limiter l’accès des inspecteurs de l’AIEA.

On s’attend à ce que l’Iran renforce davantage les défenses de ce site et poursuive son développement, ce qui oblige la communauté internationale à réévaluer ses moyens de contrôle et ses stratégies de dissuasion.

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