Politique

Israël cible le site nucléaire d’Ispahan – L’Iran affirme avoir repoussé l’attaque


L’agence iranienne Fars a confirmé samedi qu’Israël avait ciblé le site nucléaire d’Ispahan, en précisant qu’aucune fuite de matières dangereuses n’avait été signalée à la suite de cette attaque.

Akbar Salehi, vice-président de la sécurité et de l’application de la loi dans la province d’Ispahan, a déclaré à propos de la fumée blanche observée dans la région : « Il n’y a aucune raison de s’inquiéter. Nous assurons aux citoyens qu’aucune fuite de substances n’a eu lieu dans la zone, et la raffinerie d’Ispahan n’a subi aucun dommage. »

Il a ajouté que « l’attaque a été repoussée et que la majorité des explosions étaient liées aux systèmes de défense aérienne », selon ses propos.

L’armée israélienne avait déjà annoncé dimanche dernier avoir mené une frappe qualifiée de « puissante » contre l’installation nucléaire d’Ispahan.

Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne, a indiqué sur la plateforme X : « L’armée israélienne a frappé avec force l’installation nucléaire iranienne d’Ispahan. »

Il a ajouté : « Il s’agit d’un site stratégique et important, qui n’a pas été épargné par nos frappes. »

Et de poursuivre : « Nous continuons à porter des coups aux capacités stratégiques du régime iranien, en particulier celles liées à son programme nucléaire. »

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a justifié les frappes aériennes contre des cibles nucléaires et militaires iraniennes menées au cours de la semaine écoulée en affirmant que Téhéran était sur le point d’acquérir une ogive nucléaire.

L’Iran dément de son côté toute volonté de développer des armes nucléaires, affirmant que son programme d’enrichissement d’uranium est strictement destiné à des fins pacifiques.

Arrestation de «espions»

Par ailleurs, la police de la province iranienne de Qom a annoncé samedi l’arrestation de 22 personnes accusées « d’espionnage au profit d’Israël », durant les huit jours de guerre avec l’État hébreu, selon l’agence Fars.

L’agence a rapporté, citant le chef du renseignement de la police dans cette province du centre de l’Iran, que depuis le début des frappes israéliennes le 13 juin, « 22 personnes ont été identifiées et arrêtées pour leur lien présumé avec les services de renseignement israéliens et pour avoir semé le trouble dans l’opinion publique ».

Jeudi, l’Iran avait déjà annoncé l’arrestation de 24 personnes accusées d’espionnage pour Israël et de tentative de nuire à l’image du pays, selon un communiqué relayé par l’agence Tasnim.

Le chef de la police de l’ouest de Téhéran, Kiomars Azizi, a déclaré dans ce communiqué : « Vingt-quatre personnes ont été arrêtées alors qu’elles espionnaient pour Israël, tant sur le terrain que via internet… Elles tentaient de perturber l’opinion publique, de salir et de discréditer l’image du régime iranien. »

Tasnim a également rapporté vendredi l’arrestation d’un citoyen européen présenté comme un « espion » au service d’Israël, sans préciser son identité ni la date de son interpellation.

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