Moyen-Orient

Israël avertit les habitants d’une tour à Gaza avant de la cibler et appelle à l’évacuation de la ville


L’armée israélienne a adressé, samedi matin, un avertissement urgent aux habitants de la tour Al-Rou’ya, située dans la ville de Gaza, ainsi qu’aux déplacés vivant dans les tentes avoisinantes, leur enjoignant de quitter immédiatement l’immeuble et les zones environnantes avant leur bombardement.

Dans un communiqué diffusé par son porte-parole Avichay Adraee, l’armée a indiqué que « l’immeuble marqué en rouge et les tentes voisines situées au carrefour de Beyrouth et de la rue de la Ligue arabe seront prochainement pris pour cibles, en raison de la présence d’infrastructures affiliées au Hamas à l’intérieur ou à proximité ».

Les habitants ont été appelés à se diriger vers le sud, en particulier vers la « zone humanitaire de Mawasi Khan Younès ».

Quelques heures avant cet avertissement, l’armée israélienne avait déjà demandé à l’ensemble des habitants de la ville de Gaza – la plus grande du territoire – d’évacuer vers le sud, soulignant que ses forces menaient des opérations militaires dans tous les quartiers de la ville.

Avichay Adraee a précisé que la zone de Mawasi, à Khan Younès, avait été désignée comme couloir humanitaire, où seraient disponibles des services alimentaires, médicaux et d’hébergement.

Gaza au cœur de l’offensive israélienne

Ces appels à l’évacuation coïncident avec la poursuite de l’avancée des forces israéliennes dans les faubourgs de la ville, entamée depuis plusieurs semaines, conformément aux directives du Premier ministre Benyamin Netanyahou visant à reprendre le contrôle de Gaza, décrite par lui comme « le bastion central du Hamas ».

Selon l’armée, la maîtrise de la ville représenterait une étape décisive dans la guerre déclenchée en octobre 2023. Elle affirme contrôler environ la moitié de la ville et près de 75 % de la superficie totale de la bande de Gaza.

Un nouvel exode qui menace des centaines de milliers de personnes

Avant le conflit, la ville de Gaza comptait près d’un million d’habitants, soit la moitié de la population du territoire. Depuis le début de la guerre, des centaines de milliers de déplacés s’y étaient réfugiés, espérant y trouver un semblant de sécurité. Aujourd’hui, ils se voient confrontés à de nouveaux appels à l’exode.

Beaucoup de familles affirment ne pas vouloir quitter à nouveau leurs foyers après y être revenues, estimant que les « zones humanitaires » ne garantissent pas leur sécurité face à la poursuite des bombardements et à l’absence de véritables corridors humanitaires sûrs.

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