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Irak: Les réalisations d’al-Kazimi lui permettent de réintégrer le gouvernement ?


Des sources politiques irakiennes bien informées ont révélé que Moustafa al-Kazimi, le président sortant, avait de la chance de réintégrer le gouvernement pour un second mandat.

Les sources ont confirmé que Moqtada al-Sadr, le chef du courant Sadriste, considérait Al-Kazimi comme un candidat acceptable pour la plupart des partis politiques et qu’il avait réussi à gérer les institutions de l’État.

Le soutien d’Al-Sadr à Al-Kazimi

Avant la première session du nouveau Parlement, qui s’est tenue dimanche dernier, Al-Kazimi a effectué une visite officielle à Nadjaf où il a rencontré al-Sadr et a discuté avec lui d’un certain nombre de dossiers politiques importants, y compris la forme du nouveau gouvernement. Avec l’accélération des événements à la suite de la première session du Parlement et l’émergence de nouveaux axes politiques qui l’accompagnent, les possibilités d’Al-Kazimi semblent s’être améliorées, en particulier avec le soutien des forces alliées à al-Sadr.

D’après un ancien vice-roi du courant sadriste, qui a préféré ne pas divulguer son nom, qu’il n’y a aucune réserve à l’accession du al-Kazimi à un nouveau mandat gouvernemental, faisant valoir qu’il considère al-Kazimi comme un candidat consensuel largement accepté tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, et que les alliés du courant (L’alliance pour le progrès menée par Mohamed Al-Halbousi) et (le Parti démocratique du Kurdistan) souhaitent renouveler son mandat.

Le député a souligné que le courant ne présentait encore aucun candidat, mais que certains grands noms des chefs du courant étaient éligibles, affirmant toutefois qu’al-Sadr, qui était le premier et le dernier à prendre la décision, savait que le fait de présenter al-Kazimi contribuerait à renforcer l’alliance du courant avec les autres blocs; c’est ce que veut al-Sadr, d’autant plus qu’il y a un écart important entre le courant sadriste et le cadre de coordination. Il est obligé d’y inclure d’autres alliances qui lui sont proche.

Appui et soutien des acteurs politiques importants

De son côté, l’adjoint indépendant, Hussein Arab, a souligné que al-Kazimi avait de grandes chances de briguer un nouveau mandat et qu’au cours de son mandat à la tête du gouvernement, il avait obtenu l’accord et le soutien de protagonistes politiques importants, parmi lesquels les Kurdes et les Sunnites, ainsi que d’autres puissances.

Des spécialistes de la politique iraquienne ont établi un lien entre le renouvellement du mandat du Président du Parlement, Mohamed Al-Halbousi, et la possibilité de renouveler le mandat d’al-Kazimi. Ahmed Sharifi, spécialiste de la politique irakienne, a déclaré que le renouvellement du mandat d’Halbousi avait ouvert la porte à al-Kazimi pour remporter un second mandat, affirmant que al-Kazimi était l’un des candidats les plus notables à la fonction de Premier ministre par al-Sadr, et qu’avec cette majorité, il pouvait être transmis au Parlement de plein gré, même si les forces du Cadre s’opposaient à cette nomination, et s’est opposé au renouvellement du mandat d’Al-Halbousi.

Il estimait également que ce qui s’était passé lors du vote à la présidence du nouveau Parlement, et l’adoption par les membres de la Commission de la majorité parlementaire absolue, conduiraient Moqtada al-Sadr à insister pour la formation et le maintien d’un gouvernement majoritaire, sans la participation de toutes les forces politiques chiites.

Le succès d’al-Kazimi dans la gestion du pays

Al-Kazimi a réussi à gouverner l’État à un moment sensible de son histoire, à savoir la préparation et la tenue des élections parlementaires, la gestion du dossier économique, le dossier extérieur et les relations internationales de l’Iraq, la présence internationale et régionale, pour faire de l’Iraq un État actif et influent dans la région, ainsi que d’autres dossiers, ce qui lui donne aujourd’hui l’occasion d’obtenir un nouveau mandat.

Il a également dirigé avec succès deux dossiers sensibles pour la partie iranienne, jouant un rôle important et sans précédent dans le lancement du dialogue entre l’Iran et l’Arabie saoudite, il a sponsorisé des visites de dialogue mutuel et a initié une nouvelle tournée à Bagdad.

Il réussit également à faire sortir d’Irak les forces de combat de la Coalition internationale, après plusieurs visites de dialogue avec Washington, et à transformer ses missions en missions de conseil et d’entraînement.

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