Investissements du Golfe : Suffiront-ils à sortir la Turquie de sa crise ? Un journaliste turc répond
Après que le président turc Recep Tayyip Erdoğan a conclu sa tournée du Golfe de trois jours avec la signature de plusieurs accords visant à relancer l’économie de son pays, affectée par l’inflation et la dépréciation de la monnaie, le journaliste turc Mustafa Karaalioglu a déclaré que les accords d’Erdoğan avec les pays du Golfe ne sont pas suffisants pour sauver l’économie turque.
Dans son article intitulé « Une tournée plus importante que la tournée du Golfe », Karaalioglu a déclaré que « la Turquie a besoin d’un programme économique spécifique lié à une diplomatie rationnelle et à une conviction ferme envers le changement. La première étape consiste à abandonner les choix coûteux précédents et à revenir aux politiques traditionnelles qui ont commencé à émerger récemment. »
Il a ajouté que « la Banque centrale de Turquie a besoin de dépôts en devises étrangères. Bien que les investissements soient bons, en raison de la crise financière que traverse la Turquie, nous avons besoin de dettes directes ou d’échanges. »
Karaalioglu a souligné qu' »il n’est pas suffisant pour la Turquie de compter sur des investissements mystérieux ou de vendre des actifs pour sortir de la situation à laquelle elle est confrontée. »
La tournée du Golfe d’Erdoğan a abouti à la signature de mémorandums d’accord et d’accords avec Abu Dhabi d’une valeur de 50,7 milliards de dollars. Les deux présidents, le cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyane des Émirats arabes unis et Recep Tayyip Erdoğan, ont discuté des questions régionales et internationales et ont souligné l’importance du dialogue et de la diplomatie pour résoudre les crises régionales.
Au Qatar, Erdoğan a rencontré le prince Tamim ben Hamad Al Thani et les deux parties ont souligné le désir de renforcer la coopération bilatérale en renforçant les échanges commerciaux et les relations économiques.
Pendant ce temps, l’Arabie saoudite a signé plusieurs accords avec la Turquie à la suite des entretiens entre le prince héritier Mohammed ben Salman et le président turc Erdoğan, mettant l’accent sur la coopération dans les domaines de l’investissement et de la défense, notamment l’achat de drones turcs. Mohammed ben Salman et Erdoğan ont également discuté des relations bilatérales et des développements régionaux et internationaux.
Les observateurs estiment que la tournée du Golfe d’Erdoğan met en lumière les efforts de la Turquie et des pays du Golfe pour tourner la page sur leurs différends après des années de tension en raison de contradictions concernant diverses questions litigieuses, notamment la Libye, l’exploration gazière en mer Méditerranée et le soutien de la Turquie à des groupes islamistes, notamment les Frères musulmans.