Iran

Intensification de la répression et de l’emprisonnement de journalistes, de nouvelles sanctions européennes contre les autorités iraniennes


Dans le but de resserrer l’étau contre le régime iranien, l’UE se prépare à infliger d’autres sanctions pour la répression fatale des manifestations par la mort d’une jeune Iranienne. Une source bien informée a déclaré que les émissaires de l’UE réunis à Bruxelles soutenaient des propositions de sanctions ciblées sur plusieurs individus et entités iraniens, après quoi les ministres des Affaires étrangères de l’UE discuteront de mesures au début de la semaine prochaine.

Nouvelles sanctions

De leur côté, un certain nombre de groupes de défense des droits de l’homme ont affirmé qu’au moins 17 personnes avaient été tuées en Iran depuis vendredi, alors que les forces de sécurité menaient une campagne visant à réprimer les manifestations de ce week-end dans les provinces frontalières de certaines des plus grandes minorités ethniques du pays. Ces régions ont été les principaux sujets de troubles depuis le début des manifestations dans tout le pays le 17 septembre, après la mort de Mahsa Amini, une Iranienne kurde de 22 ans, arrêtée par la police pour avoir violé les règles vestimentaires strictes dans le pays.

Selon l’agence américaine Bloomberg, l’agence américaine a suivi que Téhéran avait été qualifiée à plusieurs reprises d’émeute d’instigation des États étrangers. L’Iran et quatre entités, dont la Police morale du pays, le Commandement de la Défense Électronique, ainsi que le ministre de la Communication Issa Zribo, ont été empêchés par une répression gouvernementale des manifestations, des restrictions de voyage et le gel des avoirs, avec de nouvelles sanctions prévues.

Répression de journalistes

D’autre part, l’Iran a accusé mardi deux journalistes de « propagande contre l’État » après avoir couvert des manifestations de masse. La justice a annoncé que les deux journalistes – Niloper Hamidi et Dieu Mohammadi – étaient « sur la table pour propagande contre le régime et conspiration contre la sécurité nationale », bien que ces deux femmes soient déjà détenues depuis plus d’un mois, selon Voice of America, et selon le réseau américain, les manifestations contre le Gouvernement entrent dans leur septième semaine en Iran. Des manifestations ont éclaté dans tout le pays après la mort d’Mehsa Amini, et Hamidi, un journaliste du journal réformiste populaire Eastern, a été arrêté le 20 septembre après avoir visité l’hôpital où elle avait été transférée, et Mohammadi, correspondante du journal réformiste Ham Mehane, arrêté le 29 septembre après sa visite dans la ville natale d’Amini pour couvrir les obsèques.

Jusqu’à hier, selon le Comité pour la protection des journalistes qui suit les arrestations en Iran, plus de 60 journalistes ont été arrêtés. La présidente du Comité pour la protection des journalistes, Judy Jinsberg, a déclaré dans une déclaration que « la fréquence des arrestations a fait de l’Iran l’un des plus grands pays à emprisonner des journalistes dans un délai incroyablement court ». « Les autorités iraniennes essayent de faire taire un moment critique de l’histoire du pays », et face aux dangers croissants auxquels sont exposés les journalistes en Iran, Reporters Sans Frontières (RSF) a créé à Paris un bureau d’aide avec Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix.

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