Inquiétudes yéménites quant à une exploitation de la trêve américaine par les Houthis

Le climat au Yémen est empreint d’inquiétude quant à une possible exploitation par les Houthis de la trêve décidée par les États-Unis, afin de renforcer leur position militaire et politique sur le terrain.
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Après une campagne de frappes aériennes américaines intensives lancée à la mi-mars contre des positions houthis, les milices ont annoncé la cessation de leurs attaques contre les navires commerciaux en mer Rouge.
Des observateurs estiment que cette soumission apparente des Houthis à la volonté américaine, suite aux frappes qui ont partiellement démantelé leur structure organisationnelle et affaibli leurs capacités militaires, suscite une inquiétude légitime. Ils soulignent que, par le passé, les milices ont toujours profité des périodes de calme pour se réarmer et réorganiser leurs rangs.
Le 6 mai, l’ancien président américain Donald Trump a déclaré que les Houthis avaient exprimé leur volonté de mettre fin aux combats et s’étaient rendus, après environ 51 jours de frappes aériennes américaines ciblant leurs bastions.
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Une vigilance permanente
Des experts yéménites estiment qu’une vigilance constante est nécessaire face aux manœuvres des Houthis, notamment après le retrait américain de l’équation militaire. Ils affirment que la sécurité des voies maritimes, la protection des intérêts internationaux et la stabilité régionale exigent une “élimination définitive de la menace houthie par une action terrestre décisive”.
Le politologue yéménite Saleh Baras a déclaré que “les frappes américaines ont envoyé un message clair aux Houthis, qui en ont tiré une leçon après avoir été durement frappés, mais ils demeurent capables de manœuvrer”.
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Il a ajouté que “les frappes précises ont forcé les Houthis à descendre de leur tour d’ivoire et à se soumettre sous la pression militaire et politique”, tout en précisant que “la trêve leur offre également une occasion de reprendre leur souffle”.
Il a rappelé que les Houthis, dans le passé, ont utilisé les cessez-le-feu comme une stratégie pour développer leurs capacités militaires, soulignant l’importance de soutenir les forces opposées aux Houthis avec des équipements pour démanteler leurs bastions et garantir la sécurité régionale.
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Un pas en arrière
De son côté, l’analyste politique Bassem Al-Hakeemi a affirmé que “l’arrêt des opérations houthis en mer Rouge est la conséquence directe des frappes américaines qui ont gravement affecté leur équilibre, les poussant à reculer et à accepter la trêve”.
Il a précisé que “les expériences passées montrent que les Houthis profitent toujours des périodes de trêve pour se renforcer”, notant que la milice tente de diffuser l’illusion de victoires pour maintenir la cohésion de ses partisans.
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Il a conclu en disant que les Houthis, par l’exploitation de cette trêve, chercheront à consolider leur présence et réorganiser leurs forces, ce qui exige de maintenir la pression militaire, d’intensifier la coordination diplomatique et d’appliquer un embargo économique maximal.
Quant aux allégations de victoire contre les États-Unis, véhiculées par les Houthis à leurs partisans, Al-Hakeemi a affirmé qu’il s’agissait en réalité d’une “reddition totale et inconditionnelle”, après des frappes dévastatrices qui ont ébranlé leur équilibre et détruit la majeure partie de leur arsenal.