Initiative américaine pour tarir les sources de financement du Hamas
Les États-Unis cherchent à former une « alliance internationale » pour lutter contre le « réseau financier » du Hamas à la suite de l’appel du président français Emmanuel Macron lors de sa visite en Israël en faveur de l’élargissement des objectifs de l’alliance au-delà du seul aspect financier.
Les États-Unis cherchent à créer une « alliance internationale » pour lutter contre le « réseau financier » du Hamas.
Cette initiative fait suite à un appel du président français Emmanuel Macron lors de sa visite en Israël, où il a rencontré le Premier ministre Benjamin Netanyahu, en faveur de l’élargissement des objectifs de l’alliance pour lutter contre le mouvement palestinien, et non se limiter uniquement à l’aspect financier.
Le secrétaire adjoint au Trésor américain, Wally Adeyemo, a déclaré : « Je me rendrai en Europe à partir de vendredi, je rencontrerai nos alliés et partenaires, et je discuterai de ce que nous pouvons faire de manière coordonnée pour contrer le réseau financier du Hamas. »
Il a ajouté : « Notre objectif est de bâtir une alliance avec les pays de la région, mais aussi dans le monde entier pour lutter contre son financement. »
Adeyemo a également mentionné que les États-Unis, au cours des dernières années, avaient « imposé un certain nombre de sanctions au Hamas« , qui, « comme toute autre partie, a élaboré des moyens et tenté de trouver des moyens de contourner nos sanctions », y compris par le biais des cryptomonnaies.
Washington a travaillé à renforcer les sanctions financières contre les groupes associés à l’Iran, tels que le Hezbollah et les Houthis, après les avoir désignés comme organisations terroristes. Cependant, en raison des développements dans le conflit entre le Hamas et Israël, l’accent se portera sur le mouvement palestinien. Mardi, Emmanuel Macron a proposé qu’une « alliance internationale », qui ne se limite pas à l’aspect financier mais englobe également une dimension plus large, devrait « combattre » le mouvement islamique palestinien. Il a salué le rôle d’Israël dans la lutte contre le terrorisme et établi des comparaisons entre le Hamas et l’État islamique (ISIS).
Selon des sources proches du président français, la position de Macron signifie la création d’une nouvelle alliance ou l’élargissement de l’alliance existante depuis 2014 pour lutter contre le Hamas.
Sans commenter les déclarations du président français, Adeyemo a souligné que « la stratégie utilisée pour affronter l’État islamique et d’autres groupes terroristes est la stratégie que nous devons utiliser. » Il a insisté sur le fait que « notre objectif doit être d’utiliser tous les outils à notre disposition pour les priver d’accès à ces fonds afin de rendre plus difficile la poursuite de leurs activités, ce qui pourrait déstabiliser la région et le monde. »
Le secrétaire adjoint au Trésor américain a également souligné la nécessité d’imposer des sanctions économiques supplémentaires et d’utiliser « certaines » des « autres outils » contre le Hamas.
Le secrétaire adjoint au Trésor pour la lutte contre le financement du terrorisme et les renseignements financiers, Brian Nelson, a rendu visite au Qatar mardi, après avoir visité l’Arabie saoudite.
Adeyemo a déclaré qu’il avait eu « une réunion avec des responsables des États du Golfe où ils ont discuté de ce qu’ils pouvaient faire pour se concentrer davantage sur la (lutte contre le) terrorisme. »
L’appel de Washington aux pays arabes pour resserrer les restrictions financières sur le Hamas sera controversé, car de nombreuses capitales considèrent le Hamas comme un mouvement de résistance contre l’occupation israélienne.
Le Qatar entretient des liens importants avec le Hamas, plusieurs dirigeants du mouvement, dont le chef du bureau politique Ismaïl Haniyeh, résidant sur son territoire.
De plus, certains dirigeants du mouvement se trouvent en Turquie, ce qui implique une plus grande implication de ces deux pays dans les efforts de Washington.
