Huile d’olive ou huile de coco : laquelle est meilleure pour la santé du cœur ?

Depuis plusieurs années, un débat important agite les milieux de la nutrition et de la santé : l’huile d’olive ou l’huile de coco, laquelle est la meilleure pour la santé cardiovasculaire ? Ces deux huiles ont chacune leurs adeptes, leurs vertus vantées dans différents contextes culturels et culinaires, mais il est crucial de démêler les faits scientifiques afin d’orienter au mieux nos choix alimentaires, particulièrement quand il s’agit de prévenir les maladies cardiaques, premières causes de mortalité dans le monde.
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L’huile d’olive, et plus précisément l’huile d’olive extra vierge, est célébrée depuis des décennies comme un pilier du régime méditerranéen. Ce régime, largement étudié, a démontré à travers de nombreuses recherches son rôle protecteur contre l’athérosclérose, l’infarctus du myocarde, et l’accident vasculaire cérébral. L’élément clé de cette huile réside dans sa composition riche en acides gras mono-insaturés, notamment l’acide oléique, qui agit favorablement en réduisant le taux de lipoprotéines de basse densité (LDL), communément appelées “mauvais cholestérol”, tout en maintenant ou augmentant légèrement les lipoprotéines de haute densité (HDL), le “bon cholestérol”. Par ailleurs, l’huile d’olive extra vierge renferme une multitude d’antioxydants naturels, comme les polyphénols et la vitamine E, qui jouent un rôle crucial dans la réduction du stress oxydatif et de l’inflammation chronique, deux processus fondamentaux dans le développement des maladies cardiovasculaires.
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À l’inverse, l’huile de coco attire l’attention pour sa composition très particulière, dominée à environ 90 % par des graisses saturées, ce qui est inhabituel chez les huiles végétales. Classiquement, les graisses saturées ont été associées à une augmentation du cholestérol LDL, facteur majeur dans le développement des plaques d’athérome et la rigidification des artères.
Toutefois, les défenseurs de l’huile de coco avancent que sa richesse en triglycérides à chaîne moyenne (TCM) lui confère une métabolisation rapide et un impact métabolique distinct des autres graisses saturées. Certains suggèrent même que l’huile de coco pourrait favoriser la perte de poids ou améliorer certains paramètres métaboliques. Cependant, ces arguments ne sont pas encore validés par des études cliniques à grande échelle, et les données concernant ses effets sur le profil lipidique sont contradictoires. En effet, plusieurs recherches indiquent que malgré une légère augmentation du HDL, l’huile de coco augmente également de manière significative le LDL, ce qui, pour la santé cardiaque, est loin d’être négligeable.
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Il est essentiel de rappeler que la santé cardiovasculaire ne dépend pas uniquement d’un seul aliment ou ingrédient, mais plutôt d’un ensemble de facteurs, incluant l’alimentation globale, l’activité physique, le stress, et les antécédents médicaux. Cela dit, la plupart des experts en nutrition s’accordent à dire que la consommation régulière d’huile d’olive extra vierge, dans le cadre d’une alimentation équilibrée riche en fruits, légumes, céréales complètes, et poissons gras, est bénéfique pour le cœur. Les recommandations des autorités sanitaires internationales, comme l’American Heart Association ou la Société Européenne de Cardiologie, privilégient ainsi les huiles riches en acides gras insaturés et déconseillent une consommation excessive de graisses saturées, dont l’huile de coco fait partie.
En résumé, si l’on souhaite optimiser sa santé cardiaque, il est préférable d’adopter l’huile d’olive extra vierge comme principale source de matière grasse. L’huile de coco, bien qu’elle puisse être utilisée pour ses qualités gustatives ou dans certaines préparations culinaires spécifiques, devrait être consommée avec modération. Le choix éclairé repose sur la compréhension des impacts biochimiques des différentes graisses sur le métabolisme lipidique et leur influence sur les risques cardiovasculaires.