Moyen-Orient

Hassan Nasrallah a-t-il été blessé dans les explosions des téléphones au Liban ?


On le connaît pour sa grande prudence vis-à-vis des téléphones portables, au point qu’il les a qualifiés de « tueurs espions », mais a-t-il échappé aux explosions des « pagettes » ?

Il s’agit du secrétaire général du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, qui a attiré l’attention de nombreux observateurs, en même temps que les explosions ayant visé des centaines de téléphones sans fil portables détenus par des membres du parti, dans la soirée de ce mardi.

Selon une déclaration d’une source au sein du parti, cette attaque contre un outil de communication primitif représente « la plus grande brèche de renseignement » subie par le parti à ce jour.

Des explosions synchronisées d’appareils de communication dans différentes régions du Liban, considérées comme des bastions du Hezbollah, soulèvent des questions sur la situation de Nasrallah et s’il fait partie des blessés ou si sa « phobie » de la technologie l’a sauvé.

En février dernier, Nasrallah avait suscité une vague de débats parmi les Libanais après avoir déclaré que l’assassinat de dirigeants du Hezbollah par Israël était lié aux failles causées par l’utilisation des smartphones.

À ce moment-là, il avait appelé ses partisans à « abandonner les téléphones portables », les qualifiant de « tueurs espions ».

Plus tard, un responsable du Hezbollah a démenti à Reuters que Hassan Nasrallah ait été blessé lors des explosions des appareils de communication.

« Tempête des pagettes »

Selon le ministre de la Santé libanais, les explosions ont fait 8 morts et environ 2 750 blessés.

Pendant ce temps, des sources proches du Hezbollah ont indiqué à l’AFP que des centaines de membres du Hezbollah ont été blessés à cause des explosions synchronisées des appareils de communication qu’ils transportaient dans différentes régions.

Une source proche du Hezbollah a déclaré à l’AFP que cet incident, le premier de ce genre depuis le début des échanges de tirs entre le Hezbollah et Israël il y a environ un an, constitue une « brèche israélienne ».

Un photographe de l’AFP dans la banlieue sud de Beyrouth a vu des dizaines d’ambulances transporter des blessés vers les hôpitaux, tandis qu’un grand nombre de personnes se rassemblaient dans la zone.

Un correspondant de l’AFP dans la Bekaa, à l’est du Liban, a également rapporté que des dizaines de personnes ont été blessées dans des incidents similaires.

À l’hôpital de l’Université américaine de Beyrouth, un autre photographe a vu des dizaines d’ambulances transporter des blessés.

Sur la route entre Saïda et Tyr (sud), un photographe de l’AFP a vu des dizaines d’ambulances circulant dans les deux sens.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page