Graves Violations : Les Crimes Éminents des Houthis à l’encontre des Enseignants, des Avocats et des Civils
L’organisation des droits de l’homme « Mayyun » a appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies et les Nations Unies à intervenir rapidement et à exercer une pression sur les milices terroristes houthis pour verser les salaires des enseignants et mettre fin aux violations à leur encontre.
Dans une déclaration publiée sur ses plateformes électroniques hier, l’organisation a exprimé sa solidarité avec les demandes du Club des Enseignants à Sanaa, notamment le paiement des salaires qui ont été coupés depuis des années. Elle a dénoncé les méthodes répressives employées par les milices houthis pour contraindre les enseignants à travailler sans prendre de mesures concrètes pour assurer la livraison de leurs salaires mensuels à partir des revenus des institutions sous leur contrôle, à l’instar de nombreuses autres entités et organisations qui leur sont affiliées.
L’organisation a exprimé sa préoccupation face à la souffrance intense que vivent les enseignants et leurs familles, ainsi qu’à l’irrégularité du processus éducatif dans l’année scolaire en cours en raison de l’intransigeance des milices et de leurs pratiques à l’encontre des enseignants.
L’organisation a également mis en garde contre l’aggravation de la tendance au décrochage scolaire d’un grand nombre d’élèves, garçons et filles, les rendant vulnérables aux efforts de recrutement des groupes extrémistes, et au nombre croissant d’enfants enrôlés.
Par ailleurs, le Syndicat des Avocats yéménites a révélé aujourd’hui que l’avocat Abdul Fattah Al-Suhayqi avait été kidnappé par des éléments houthis dirigés par un individu se faisant appeler « Abu Faruq ». Le syndicat a accusé la direction houthie et la police du régime soixante-dix d’être responsables de l’enlèvement arbitraire et illégal de l’avocat, dans une tentative d’intimider les avocats pour qu’ils n’accomplissent pas leurs devoirs et leurs missions juridiques.
Le syndicat a déclaré dans un communiqué publié par « Aden Time » qu’Al-Suhayqi avait été enlevé il y a sept jours et est toujours détenu par les milices. Il a précisé que l’enlèvement avait été réalisé sur la base d’ordres personnels émanant de personnalités influentes dans le but de se venger de lui en raison de désaccords qu’il avait eus avec elles devant la justice.
D’autre part, des sources tribales ont confirmé que les milices houthis assiègent le village d’Al-Rakbein Beni Dhubyan dans le district d’Al-Haddah de la province de Dhamar avec 30 patrouilles et des groupes armés, accusant le village d’être responsable de la mort du leader houthi Naaman Wasel.
Les violations des Houthis se sont également étendues à leurs propres membres. Un leader affilié aux houthis dans la capitale, Sanaa, a révélé que les milices ont encerclé sa maison avec des véhicules militaires depuis des jours en raison de ses demandes de salaires pour les employés et de sa critique de la corruption rampante pratiquée par le groupe.
Ismail Al-Jarmozi, un haut responsable affilié au groupe houthi et employé du gouvernement, a déclaré dans une déclaration rapportée par « Yemen Voice » qu’une personne se faisant passer pour le ministre de l’Intérieur au sein des milices pro-iraniennes, Abdul Karim Al-Houthi, avait envoyé plusieurs unités de ce qu’il appelait les « Forces de Sécurité Spéciales » pour assiéger sa maison à Sanaa. Ceci s’est produit malgré le fait que son unique fils, Mujahid Ismail Al-Jarmozi, combat sur les fronts affiliés aux houthis depuis les sept dernières années.