Gaza et le cessez-le-feu : des signaux « positifs » face à l’« enfer » promis par Trump
Des efforts diplomatiques s’intensifient en cette fin d’année 2024, en dépit des menaces de Donald Trump évoquant un « enfer », pour parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza, malgré des divergences persistantes.
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Déclarations « positives »
Lors de leur rencontre à Malte, en marge de la réunion ministérielle de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a affirmé à son homologue américain Antony Blinken que son pays voyait une opportunité de parvenir à un accord pour la libération des otages à Gaza et s’engageait à poursuivre ces efforts.
La nuit dernière, le cabinet de sécurité restreint israélien (le « cabinet ») s’est réuni pour examiner les efforts visant à un cessez-le-feu.
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Dans le même temps, un responsable du Hamas a déclaré que les médiateurs internationaux avaient repris les négociations entre le mouvement et Israël concernant un cessez-le-feu à Gaza, exprimant l’espoir d’un accord pour mettre fin à une guerre qui dure depuis 14 mois, selon l’agence Associated Press.
Nouvelle proposition
L’Égypte, qui a déjà joué le rôle de médiateur lors des précédentes négociations, propose un cessez-le-feu initial de 60 jours.
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Durant cette période, un échange progressif des otages israéliens contre des prisonniers palestiniens serait mis en place, et l’aide humanitaire destinée à Gaza augmenterait, selon un ancien responsable égyptien informé des discussions, ayant requis l’anonymat pour discuter de ce sujet sensible.
Steve Witkoff, le nouvel émissaire de Donald Trump pour le Moyen-Orient, a rencontré fin novembre des responsables au Qatar — autre médiateur clé — et en Israël pour relancer les efforts de cessez-le-feu et d’accord sur les otages à Gaza, selon le Washington Post.
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Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abderrahmane Al Thani, a déclaré : « Nous essayons de coordonner nos efforts avec eux », ajoutant : « Nous espérons surmonter cette situation avant l’arrivée du président (Trump) », en référence à l’investiture de Donald Trump le 20 janvier prochain.
Les négociations avaient été suspendues le mois dernier lorsque le Qatar avait interrompu les pourparlers avec des médiateurs égyptiens et américains, frustré par l’absence de progrès entre Israël et le Hamas.
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Cependant, une « relance » des efforts a eu lieu récemment pour mettre fin aux combats et libérer les otages à Gaza ainsi que les prisonniers palestiniens en Israël, a déclaré Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, à l’Associated Press depuis la Turquie.
Trump, fervent partisan d’Israël, a exigé cette semaine la libération de tous les otages détenus à Gaza d’ici à son investiture, avertissant qu’il y aurait un « enfer à payer » si cela ne se produisait pas.
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Les divergences majeures
Les discussions portent sur des désaccords clés, notamment sur la nature du cessez-le-feu (permanent ou temporaire), le retrait des troupes israéliennes et le calendrier associé. Israël insiste sur un maintien militaire à long terme dans certaines zones, tandis que le Hamas exige un retrait complet et un cessez-le-feu permanent.