Moyen-Orient

Frappes sanglantes à l’aube : Une nouvelle escalade israélienne à Gaza


Le jeudi à l’aube, la bande de Gaza s’est réveillée sous un déluge de frappes aériennes israéliennes massives qui ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés de divers degrés de gravité.

Ces nouvelles attaques ont porté le bilan des victimes à plus de 480 personnes depuis la reprise des bombardements mardi matin, selon la Défense civile palestinienne.

Les frappes ont ciblé directement des habitations et des infrastructures civiles, causant la mort de nombreuses familles palestiniennes, dont des femmes et des enfants, tandis que les opérations de secours se poursuivent pour extraire les victimes des décombres.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bissel, a confirmé qu’au moins 10 civils ont été tués et des dizaines d’autres blessés lors de raids israéliens ayant visé six maisons à l’est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, jeudi à l’aube.

14 morts d’une même famille

Quelques heures auparavant, l’un des bombardements les plus meurtriers a frappé la ville de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, où l’aviation israélienne a pris pour cible une maison servant de lieu de condoléances. L’attaque a causé la mort de 14 membres d’une même famille et blessé plusieurs autres grièvement.

Bissel a indiqué que les recherches et opérations de secours se poursuivaient sur place, précisant que plusieurs personnes étaient toujours portées disparues sous les décombres, ce qui pourrait alourdir le bilan des victimes.

« L’ultimatum final »

Israël a déclaré qu’il poursuivrait les bombardements sur Gaza, qualifiant ses dernières frappes d’« avertissement final » à destination du Hamas pour la libération des otages.

Le ministre israélien de la Défense, Yisrael Katz, a menacé d’une escalade militaire encore plus intense si le mouvement ne répondait pas aux exigences de Tel-Aviv, appelant les Palestiniens à « se débarrasser du Hamas ».

De son côté, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a affirmé que les négociations sur les otages « ne se dérouleront que sous le feu », illustrant ainsi la volonté du gouvernement israélien d’intensifier son offensive militaire pour faire pression sur le Hamas.

Le Hamas réagit

En réponse, le Hamas a réaffirmé son engagement dans les négociations tout en accusant Israël de tergiverser pour prolonger la guerre et atteindre ses objectifs militaires et politiques.

Le conseiller en communication du chef du bureau politique du mouvement, Taher al-Nounou, a assuré que le Hamas n’a jamais fermé la porte aux discussions.

Frappes sur un site onusien

Dans ce contexte d’escalade, une installation des Nations Unies à Gaza a été touchée par les frappes israéliennes, entraînant la mort d’un employé onusien de nationalité bulgare.

L’incident a provoqué de vives réactions internationales, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, réclamant une « enquête transparente » et des comptes pour les responsables.

Israël a pour sa part nié toute implication dans l’attaque, affirmant que ses premières investigations n’avaient révélé aucun lien entre son armée et le bombardement ayant tué l’employé de l’ONU.

Exode et détresse humanitaire

Face à la poursuite des bombardements, des centaines de familles palestiniennes ont fui les zones du nord de Gaza, emportant avec elles le peu de biens qu’elles pouvaient transporter, dans une scène qui rappelle les précédents drames vécus par les habitants du territoire depuis le début du conflit.

Les organisations humanitaires alertent sur une détérioration rapide de la situation avec l’aggravation des pénuries alimentaires et médicales, tandis que le blocus israélien menace de provoquer une catastrophe humanitaire sans précédent.

Pression interne sur Netanyahou

En Israël, les manifestations se multiplient pour exiger la fin de la guerre et le retour des otages détenus à Gaza. Des milliers d’Israéliens ont protesté à Jérusalem, accusant le gouvernement Netanyahou de tergiverser et de ne pas chercher sérieusement à résoudre la crise.

Les manifestants affirment que la seule issue pour la libération des otages est la négociation et non l’escalade militaire, critiquant une politique qui a prolongé la guerre pendant des mois sans résultats tangibles.

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