France : Multiplication des appels à l’interdiction de l’Organisation des Frères Musulmans… Pourquoi ?
En France, de plus en plus d’appels sont lancés pour interdire l’organisation des Frères musulmans en raison de ses liens étroits avec le Hamas, qui est répertorié comme groupe terroriste dans l’Union européenne. L’opinion publique française et la position des partis politiques exercent une pression pour prendre davantage de décisions visant à interdire toutes les activités du Hamas et des Frères musulmans.
Des universitaires français appellent à la nécessité de créer des entités alternatives pour les Frères musulmans qui représentent de manière précise les communautés musulmanes et n’ont pas d’ambitions politiques. Ces entités peuvent être gérées par le gouvernement français pour favoriser l’intégration de leurs membres dans la société, dans le cadre des systèmes et des valeurs républicains, en particulier la laïcité.
Selon une étude menée par le Centre européen d’études de lutte contre le terrorisme et de renseignement en Allemagne, les pays d’Europe occidentale prévoient d’imposer davantage de mesures de surveillance, de suivi et de contrôle aux associations caritatives et aux centres islamiques liés aux Frères musulmans.
L’objectif est d’empêcher l’argent de parvenir au Hamas par le biais des membres des Frères musulmans en Europe, tout en continuant à fournir une aide humanitaire officielle aux Palestiniens de Gaza. L’objectif est de limiter l’expansion du conflit et ses conséquences sur la résolution de la question palestinienne et de la région dans son ensemble.
Le Centre a souligné que la France a une grande responsabilité, étant membre de l’Union européenne et ayant le droit de veto au Conseil de sécurité.
La France devrait présenter des projets de résolution pour un cessez-le-feu à Gaza et parvenir rapidement à une trêve humanitaire pour contenir la situation. Elle devrait également empêcher Israël d’utiliser des armes interdites internationalement contre les civils. Cela devrait être fait simultanément avec un renforcement du contrôle sur le financement et l’armement du Hamas et la révélation de sa relation avec des groupes islamistes extrémistes.
L’étude a souligné que l’attaque récente du Hamas a révélé la quantité d’argent, d’entraînement et d’armes qu’il reçoit de ses partisans. Cela explique l’étendue des pertes subies par le côté israélien et souligne la force des canaux de communication entre le Hamas et les pays qui le soutiennent, malgré les mesures de sécurité strictes prises par les pays du Moyen-Orient pour surveiller ces mouvements.
Les réactions des pays de l’Union européenne aux actions du Hamas indiquent de graves préoccupations au sein de l’Union concernant l’influence du Hamas dans la région et son impact sur leurs intérêts, d’autant plus que le mouvement reçoit un soutien important de l’Iran et possède un vaste réseau de relations au-delà des frontières de Gaza.
Par conséquent, il est à prévoir que certains pays de l’Union prendront des mesures strictes contre le Hamas et les organisations connexes sur leur territoire, comme l’indique l’étude.
Le Centre a suggéré que les pays européens pourraient réexaminer la relation entre les Frères musulmans et le Hamas, car l’organisation terroriste reste active au Moyen-Orient et en Europe, recevant des fonds et des armes de l’organisation. Cela montre que le document de 2017 concernant la séparation du Hamas des Frères musulmans n’était que des allégations et un moyen de dissocier le mouvement de toute suspicion.
Les observateurs politiques estiment que les cercles des Frères musulmans en France ont commencé à perdre de leur influence depuis 2020, à la suite de l’assassinat d’un professeur d’histoire en raison d’incitations religieuses sur les plateformes de médias sociaux.
Le meurtre a été attribué aux Frères musulmans. Un autre enseignant français a été assassiné en octobre 2023 par un terroriste tchétchène issu d’une famille dont tous les membres sont accusés d’extrémisme et de violence.