Évasion d’Al-Bashir et de ses collègues… Les Frères musulmans tentent de les transférer vers un autre hôpital
Les médias des Frères musulmans ont largement relayé les déclarations de la défense de l’ancien président soudanais Omar Al-Bashir (80 ans) et de plusieurs dirigeants du mouvement islamique concernant leur état de santé et la nécessité de les transférer vers un autre hôpital. Cela a été perçu par des militants comme une nouvelle tentative de les faire évader sous prétexte de raisons humanitaires.
La défense d’Al-Bashir a prévu son transfert ainsi que celui de son ancien vice-président Bakri Hassan Saleh et de l’ancien ministre de la Défense Abdel Rahim Mohammed Hussein de l’hôpital d’Omdurman vers l’hôpital militaire de Merowe, au nord du pays, suite à un rapport médical qui a conduit au transfert de deux des accusés pour y recevoir des soins.
L’avocat Mohamed Hassan Al-Amin, membre de la défense d’Al-Bashir, a déclaré à la presse que Al-Bashir, Saleh et Hussein ont passé dix mois à l’hôpital Aliyaa, appartenant au service médical de l’armée à Omdurman, sous la garde du renseignement militaire et de la police judiciaire. Ils ont souffert lorsque la zone a été assiégée par les Forces de soutien rapide et que des obus ont frappé la chambre d’Al-Bashir. Leur état de santé nécessite, selon lui, un transfert à l’hôpital de Merowe.
Ces déclarations et rapports ont enflammé les réseaux sociaux, où de nombreux utilisateurs ont affirmé que le transfert d’Al-Bashir et de ses compagnons à l’hôpital de Merowe était une nouvelle méthode pour les faire évader, après que les Frères musulmans aient échoué à les faire sortir de l’hôpital Aliyaa.
Ils ont ajouté que l’hôpital de Merowe ne permet pas de sécuriser les prisonniers, et que de nombreux membres des Frères musulmans au sein de l’armée poussent pour effectuer ce transfert, invoquant des raisons humanitaires et l’état de santé des détenus sur la base d’un seul rapport.
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Al-Bashir et dix-sept autres militaires et civils affiliés aux Frères musulmans sont détenus pour des accusations liées à l’organisation et à la réalisation d’un coup d’État militaire en 1989 contre le gouvernement du Premier ministre élu Sadiq Al-Mahdi, ainsi que pour des accusations de corruption et de blanchiment d’argent.