Société

Étude : La pollution de l’air peut être une cause significative de démence 


Une étude récente menée dans l’État de Géorgie, aux États-Unis, a souligné une relation profonde entre la pollution de l’air, notamment celle provenant de sources associées à la circulation routière, et l’apparition de la démence, même chez des individus non génétiquement prédisposés à cette condition.

Publiée par le journal britannique « The Guardian », l’étude a trouvé une association significative entre l’exposition à la pollution atmosphérique par des particules fines, connues sous le nom de PM2,5, et la présence de plaques amyloïdes dans le cerveau, qui sont une caractéristique de la maladie d’Alzheimer.

L’étude a mis en lumière l’impact préoccupant de la pollution de l’air sur la santé neurologique, suscitant des inquiétudes parmi les résidents urbains, en particulier ceux vivant près des routes très fréquentées.

Les particules PM2,5, avec un diamètre inférieur à 2,5 microns, sont connues pour leur capacité à pénétrer les tissus vivants, y compris le cerveau, à travers la barrière hémato-encéphalique.

En examinant des échantillons de tissus cérébraux de 224 individus, dont 90% ont été diagnostiqués avec diverses formes de démence, les chercheurs ont évalué les niveaux de plaques amyloïdes et les ont liés à l’exposition des individus à la pollution PM2,5 associée à la circulation dans les années précédant leur décès.

L’étude a révélé une exposition moyenne aux PM2,5 de 1,32 microgramme par mètre cube (µg/m³) dans l’année précédant le décès et de 1,35 µg/m³ dans les trois années précédant le décès.

L’auteur principal de l’étude, Anke Hüls, a expliqué : « Nous avons constaté que les donateurs vivant dans des zones à forte concentration de pollution de l’air liée à la circulation, en particulier l’exposition aux particules PM2,5, présentaient des niveaux plus élevés de maladies neurodégénératives pathologiques dans leur cerveau ».

L’étude a également exploré si la présence de la variante génétique ApoE4, un facteur de risque génétique important de la maladie d’Alzheimer, affectait la relation entre la pollution de l’air et la démence. De manière surprenante, l’association entre la pollution de l’air et la gravité de la maladie d’Alzheimer s’est révélée être la plus forte chez les individus ne possédant pas le gène ApoE4, suggérant que des facteurs environnementaux tels que la pollution de l’air pourraient contribuer au risque de maladie d’Alzheimer chez ceux qui n’ont pas de prédisposition génétique.

Ces résultats soulignent le besoin urgent d’interventions solides pour atténuer la pollution de l’air et protéger la santé publique.

De plus, cette étude sert de rappel saisissant des conséquences multiples de la pollution de l’air, allant au-delà des maladies respiratoires et du changement climatique pour englober des conditions neurologiques graves.

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