Étude : Inhaler les émanations de diesel peut détruire le système immunitaire
Une étude récente publiée par le site américain « Newsweek » révèle que les conséquences de l’inhalation des émanations de diesel vont au-delà de l’inconfort immédiat et peuvent conduire à la destruction du système immunitaire humain, ainsi qu’à l’exacerbation des inflammations.
L’étude souligne la nécessité urgente de prendre des mesures pour atténuer les risques sanitaires liés à la pollution de l’air, notamment celle émanant des véhicules. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé, l’exposition aux particules fines présentes dans l’air pollué contribue à près de 7 millions de décès chaque année dans le monde.
Les statistiques de l’American Lung Association révèlent également qu’un Américain sur trois vit dans des comtés où les niveaux de pollution de l’air dépassent les limites de sécurité recommandées.
Le site souligne que ces particules microscopiques ont la capacité de pénétrer profondément dans les tissus du système respiratoire, du cœur et des vaisseaux sanguins, entraînant diverses maladies allant des maladies cardiaques et pulmonaires aux infections respiratoires.
Les recherches suggèrent que ces polluants peuvent pénétrer dans la circulation sanguine et interférer avec les processus corporels, y compris la fonction immunitaire.
Une étude antérieure menée par l’Université d’Oxford a révélé que les émissions de diesel causent au moins cinq fois plus de dommages à la santé que les émissions d’échappement de l’essence, et vingt fois plus que les voitures électriques.
Résultats alarmants
L’étude a impliqué la collecte d’échantillons de sang auprès de volontaires en bonne santé, puis l’isolement d’un sous-groupe de globules blancs immatures. Ces cellules, qui sont des composants importants du système immunitaire, ont été exposées après maturation aux particules de diesel.
Le site a souligné que les résultats de l’étude étaient alarmants, montrant que les cellules exposées avaient une capacité de phagocytose réduite, ce qui signifie qu’elles étaient moins capables d’ingérer les cellules et les bactéries infectées.
De plus, l’exposition aux particules de diesel a incité ces cellules à augmenter la production de molécules inflammatoires, qui peuvent contribuer à des lésions tissulaires et à l’aggravation des conditions de santé existantes.
La principale auteure, Elona Yasprez, a souligné les implications potentielles de ces résultats, en particulier pour les personnes souffrant d’infections respiratoires. Yasprez a mis en lumière le rôle crucial des globules blancs reprogrammés dans l’aggravation des résultats de santé négatifs après exposition aux particules et aux inflammations pulmonaires.
Yasprez a souligné que ces résultats soulignent la nécessité urgente de mener davantage de recherches sur ce groupe distinct de phagocytes, offrant des voies prometteuses pour des interventions thérapeutiques visant à renforcer les réponses immunitaires et à atténuer la gravité de la maladie.