L’Iran et Israël ont échangé de nouvelles frappes aux premières heures de samedi, alors que Téhéran a déclaré ne pas être disposée à négocier son programme nucléaire sous la menace. De son côté, Israël a affirmé que ses frappes ont permis de retarder de deux à trois ans la capacité de l’Iran à produire une arme nucléaire.

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L’agence de presse Fars a rapporté qu’Israël a visé le site nucléaire d’Ispahan, l’un des plus importants en Iran, tout en précisant qu’aucune fuite de matières dangereuses n’a été signalée. D’autres médias iraniens ont indiqué qu’un bâtiment à Qom avait été attaqué, causant la mort d’un adolescent de 16 ans et blessant deux personnes.

Plus tard dans la journée de vendredi, le ministre israélien de la Défense, Yisrael Katz, a déclaré que l’armée israélienne avait tué un commandant vétéran de la Force Qods, la branche extérieure des Gardiens de la révolution, dans une frappe visant un appartement à Qom. Il s’agirait de Saïd Izadi, chef de l’unité palestinienne de la Force Qods. L’armée israélienne a par ailleurs confirmé avoir mené plusieurs frappes sur des sites de stockage et de lancement de missiles en Iran.

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Vers 2h30 du matin en Israël, l’armée a signalé une attaque de missiles balistiques en provenance d’Iran. Des sirènes d’alerte ont retenti à Tel-Aviv, dans le centre du pays, ainsi qu’en Cisjordanie occupée. Des interceptions de missiles ont été observées dans le ciel de Tel-Aviv, accompagnées d’explosions dans la ville, alors que les systèmes de défense israéliens entraient en action.

D’autres alertes ont été signalées dans le sud du pays. Selon un responsable militaire israélien, cinq missiles balistiques ont été lancés par l’Iran, sans faire de victimes ou de dégâts significatifs selon les premières évaluations. Un incendie, causé par des débris d’interception, a été signalé sur le toit d’un immeuble résidentiel en Israël.

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Israël a lancé son offensive contre l’Iran le 13 juin, invoquant la menace imminente d’armement nucléaire. Téhéran, qui affirme que son programme nucléaire est exclusivement civil, a répondu par des attaques de missiles et de drones contre Israël. Israël, soupçonné de posséder des armes nucléaires, ne confirme ni ne nie cette capacité.

Selon l’agence HRA News, basée aux États-Unis, les frappes israéliennes ont fait 639 morts en Iran, incluant des hauts responsables militaires et des scientifiques nucléaires.

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Samedi, la police de la province de Qom a annoncé l’arrestation de 22 personnes soupçonnées d’espionnage pour le compte d’Israël. Ces individus auraient tenté de perturber l’opinion publique et d’agir pour le compte des services de renseignement israéliens, selon les autorités iraniennes.

Par ailleurs, la police de l’ouest de Téhéran a signalé l’arrestation de 24 personnes accusées d’espionnage physique et numérique en faveur d’Israël, visant à déstabiliser l’image du régime iranien.

L’agence Tasnim a également rapporté l’arrestation d’un ressortissant européen présenté comme un espion au service d’Israël, sans fournir plus de détails.

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En Israël, les autorités ont indiqué que 24 civils avaient été tués dans les frappes iraniennes. Aucun média n’a pu confirmer de manière indépendante les bilans des deux camps.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a estimé que les frappes israéliennes ont permis de retarder d’au moins deux ou trois ans l’avancement du programme nucléaire iranien. Il a affirmé que l’élimination de figures clés du programme était un tournant majeur et que l’objectif d’Israël restait d’éliminer complètement cette menace.

Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi qu’il pensait que l’Iran pourrait se doter de l’arme nucléaire « d’ici quelques semaines, ou certainement dans les mois à venir ». Il a ajouté, lors d’une déclaration à la presse à l’aéroport de Morristown, dans le New Jersey : « Nous ne pouvons pas permettre que cela se produise ».

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Il a également affirmé que la directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, s’était trompée en affirmant qu’il n’existait aucune preuve qu’un programme d’armement nucléaire soit en cours en Iran.

L’Iran a ciblé à plusieurs reprises Tel-Aviv, une métropole de près de quatre millions d’habitants et le cœur économique d’Israël, qui abrite également plusieurs installations militaires stratégiques.

Israël a annoncé avoir frappé vendredi des dizaines de cibles militaires, dont des sites de production de missiles, un centre de recherche soupçonné d’être impliqué dans le développement de l’armement nucléaire à Téhéran, ainsi que des installations militaires situées dans le centre et l’ouest du pays.

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Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a exclu toute négociation avec les États-Unis « tant que l’agression israélienne se poursuit ». Il est néanmoins arrivé à Genève vendredi pour des discussions avec des ministres européens, dans l’espoir de raviver la voie diplomatique.

Trump a précisé qu’il prendrait une décision dans les deux semaines sur une éventuelle implication des États-Unis aux côtés d’Israël, jugeant que ce délai suffirait pour « voir si les gens reviennent à la raison ou non ».

Il a laissé entendre qu’il n’était pas disposé à faire pression sur Israël pour qu’elle réduise ses frappes aériennes afin de permettre la poursuite des négociations. « C’est une demande très difficile à formuler en ce moment. Si vous êtes en position de force, c’est encore plus difficile que si vous êtes en position de faiblesse. Mais nous sommes prêts, disposés et capables. Nous avons parlé avec l’Iran et nous verrons ce qui se passera. »

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Les discussions de Genève n’ont donné lieu à aucun signe de progrès, et Trump a exprimé ses doutes quant à la capacité des négociateurs à conclure un cessez-le-feu. « L’Iran ne veut pas parler à l’Europe. Ils veulent nous parler à nous. L’Europe ne pourra pas aider dans ce dossier », a-t-il déclaré.

Un télégramme du département d’État américain a révélé que des centaines de ressortissants américains avaient fui l’Iran depuis le début de la guerre aérienne.

L’ambassadeur israélien auprès des Nations unies, Danny Danon, a déclaré vendredi devant le Conseil de sécurité que son pays ne cesserait ses frappes « que lorsque la menace nucléaire iranienne aura été éliminée ».

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Son homologue iranien, Amir Saeid Iravani, a de son côté demandé au Conseil de sécurité d’agir, exprimant l’inquiétude de Téhéran face aux rapports faisant état d’une possible participation des États-Unis à la guerre. La Russie et la Chine ont appelé à une désescalade immédiate.

Un haut responsable iranien a indiqué que son pays était disposé à discuter de certaines limites sur l’enrichissement de l’uranium, mais qu’il rejetterait toute proposition visant à interdire complètement cet enrichissement, « surtout maintenant, alors que les frappes israéliennes se poursuivent ».

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