Moyen-Orient

Escalade israélienne sur Gaza 33 Palestiniens tués dont des enfants lors de frappes nocturnes


Dans une nouvelle escalade militaire sur la bande de Gaza, malgré les négociations en cours en vue d’une trêve, 33 Palestiniens ont été tués, dont plus de la moitié sont des enfants, à la suite de frappes aériennes israéliennes nocturnes.

Le bilan a été communiqué dimanche par le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Basal, qui a confirmé à l’AFP que « les équipes de la défense civile ont évacué au moins 33 martyrs, dont plus de la moitié sont des enfants, à la suite d’une série de frappes aériennes israéliennes violentes survenues après minuit et à l’aube dans plusieurs zones de la bande de Gaza ».

Basal a précisé qu’au moins 22 morts et une centaine de blessés ont été recensés après un bombardement israélien ciblant plusieurs tentes de déplacés dans la zone d’al-Mawasi, à l’ouest de Khan Younès, au sud de Gaza.

Un homme et son fils ont également été tués dans un bombardement qui a visé leur maison dans le quartier de Fukhari, à l’est de Khan Younès, selon Basal.

Deux autres personnes ont péri, et plusieurs autres, dont deux enfants, ont été blessées dans une frappe aérienne israélienne qui a touché une maison dans la ville de Zawaida, au centre de la bande de Gaza. Les victimes ont été transférées à l’hôpital al-Awda dans le camp de Nuseirat.

D’autres frappes ont également visé le nord de Gaza. Basal a indiqué que « sept martyrs au moins et plusieurs blessés ont été transportés après le bombardement d’une maison appartenant à la famille Maqqat, dans la rue al-Zarqa à Jabalia, au nord de la bande de Gaza ».

Il a signalé d’importants dégâts dans les bâtiments de l’hôpital al-Awda, situé dans le quartier de Tel al-Zaatar, dans le camp de Jabalia, et a rapporté des bombardements d’artillerie intensifs sur les zones est et nord de Khan Younès ce dimanche matin.

Dans un communiqué, le Hamas a qualifié de « crime barbare » le ciblage des tentes de déplacés et leur incendie avec des civils innocents à l’intérieur.

Le mouvement a ajouté que « l’administration américaine, en fournissant une couverture politique et militaire au gouvernement d’occupation, porte une responsabilité directe dans cette escalade insensée et dans le ciblage des civils » dans la bande de Gaza.

Négociations et accord imminent

La chaîne publique israélienne a rapporté que les négociations entre Israël et le Hamas approchent d’un accord susceptible de conduire à la libération immédiate de 10 otages en échange d’une trêve de deux mois.

Une source informée a déclaré que les pourparlers connaissent une dynamique positive et qu’une percée pourrait survenir dans les prochaines 24 heures.

Selon le plan proposé, dix otages vivants seraient libérés en une seule fois, en parallèle avec un cessez-le-feu immédiat d’une durée de six à huit semaines.

L’accord prévoirait également que le Hamas fournisse, au dixième jour de l’accord, une liste précisant le sort des otages en sa possession, qu’ils soient vivants ou morts.

Le principal point de désaccord reste la libération de 200 à 250 prisonniers palestiniens.

Opérations militaires

Après une trêve de deux mois, Israël a repris ses opérations militaires dans la bande de Gaza le 18 mars, s’emparant de larges zones du territoire.

L’armée israélienne a annoncé samedi avoir entamé « des frappes de grande envergure et le déploiement de forces pour contrôler des zones » dans Gaza.

Elle a précisé que son objectif principal était « la libération des otages et l’élimination du Hamas », en référence aux personnes retenues captives depuis l’attaque sans précédent menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

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