Grand Maghreb

Escalade des tensions dans les camps de Tindouf et vague de fuite face à l’autorité du Polisario


Une large frange des Sahraouis retenus sous le joug du Polisario dans les camps de Tindouf soutient la proposition d’autonomie comme unique solution pour mettre fin au conflit artificiel initié par l’Algérie et le front séparatiste.

Les camps de Tindouf, administrés par le Polisario dans l’ouest algérien, connaissent une tension croissante qui menace d’exploser après la mort de chercheurs d’or sous les balles de l’armée algérienne et la blessure de plusieurs autres. Cet incident a déclenché de vastes protestations qui ont dégénéré en affrontements entre les habitants et les éléments du front séparatiste. Le Polisario a tenté de réprimer ce soulèvement d’une main de fer, craignant de perdre le contrôle des camps, surtout face à l’augmentation des tentatives de fuite vers des zones voisines, fuyant le régime milicien.

Des observateurs estiment que cette « intifada » sahraouie reflète une volonté profonde de se libérer de la domination du Polisario, connu pour ses abus et la privation des habitants des camps de leurs droits les plus élémentaires, notamment leur part des aides financières et humanitaires accaparées par les dirigeants du front et leurs proches. De nombreux rapports soulignent la dégradation continue des conditions sociales, en dépit des sommes colossales allouées par des instances internationales pour améliorer les conditions de vie dans la région.

Les habitants des camps de Tindouf appellent de plus en plus à leur retour dans leurs villes d’origine au Sahara marocain. D’autres exigent l’accélération de la mise en œuvre de la solution d’autonomie sous souveraineté marocaine, afin de mettre fin à un conflit entretenu par le Polisario et son parrain algérien.

Ces appels coïncident avec une dynamique de développement dans les provinces du sud, où plusieurs entreprises étrangères prévoient d’investir dans divers projets. Les villes du Sahara marocain disposent d’un fort potentiel et d’infrastructures modernes, dans le cadre d’une stratégie de développement supervisée personnellement par le roi Mohammed VI.

Ces derniers temps, plusieurs groupes sahraouis ont intensifié leurs actions contre les thèses séparatistes du Polisario, menant des attaques de représailles contre les forces de « gendarmerie » du front, en réponse à la répression croissante dans les camps.

Ces évolutions sur le terrain illustrent le désarroi du front séparatiste et sa crainte de voir tarir les ressources qu’il tire de la crise humanitaire des Sahraouis, surtout à mesure que s’élargit le soutien international à la souveraineté du Maroc sur son Sahara, avec à leur tête les États-Unis.

L’administration de Donald Trump a récemment réaffirmé sa position constante et claire sur la question marocaine. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a réitéré, lors de sa rencontre à Washington avec le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, que les États-Unis considèrent que « la véritable autonomie sous souveraineté marocaine est la seule solution viable » pour mettre fin à ce conflit artificiel.

Le Maroc se rapproche plus que jamais d’un règlement définitif de cette cause juste, notamment après l’engagement de la France, depuis sa reconnaissance de la souveraineté du Royaume sur son Sahara, à soutenir cette position dans les instances internationales, y compris le Conseil de sécurité de l’ONU.

Des organisations de défense des droits humains réclament l’ouverture d’une enquête sur les violations commises par le Polisario, qui ont engendré un mécontentement grandissant parmi les Sahraouis. Cette situation a conduit de nombreux jeunes à fuir les camps pour rejoindre des groupes extrémistes de la région, dont l’organisation État islamique (Daech).

L’Instance marocaine des droits de l’homme et de l’environnement, qui regroupe des natifs du Sahara marocain, a confirmé l’existence d’une tension populaire dans les camps de Tindouf. Elle a souligné que « les manifestants brandissent le slogan du retour au Maroc, exprimant ainsi un rejet interne croissant de la situation de siège et de marginalisation imposée par le front, avec le soutien du régime algérien ».

Elle a ajouté que les récentes manifestations « témoignent du profond mécontentement dans les camps, où les conditions de vie deviennent de plus en plus insoutenables, en raison de la corruption, de la mauvaise gestion et de l’absence d’espoir. Une situation inhumaine qui pousse beaucoup à risquer leur vie pour fuir ou réclamer leur retour dans leur patrie, le Royaume du Maroc ».

Elle a enfin dénoncé ce qu’elle qualifie de « dépréciation de la vie des citoyens retenus de force dans ces camps de honte », appelant le Conseil de sécurité des Nations Unies et le Conseil des droits de l’homme à ouvrir une enquête internationale indépendante, urgente, impartiale et transparente pour identifier les responsables de la mort de civils sahraouis innocents, dont le seul tort est d’avoir été emprisonnés dans des camps où la dignité humaine est bafouée, et d’être empêchés, de manière systématique, de rejoindre leur patrie.

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