Erdoğan et l’EI… la « protection » dévoile une fausse guerre contre le terrorisme
Daashi, soupçonné d’être impliqué dans un massacre de sang, a été libéré et placé en résidence surveillée par la Turquie dévoile une fausse guerre contre le terrorisme.
Le site suédois Nordic Monitor a révélé la libération d’un suspect de l’EIIS recherché par la police internationale « Interpol », en raison de son implication dans un massacre sanglant et de sa résidence surveillée après son arrestation en Turquie la semaine dernière, une mesure qui n’a jamais été appliquée aux personnes accusées de terrorisme dans le pays.
Le 4 juin, la Turquie a annoncé l’arrestation d’un fugitif, Arkan hmed, un Irakien, dans la province de Bolu.
Ahmed est accusé d’être impliqué dans le «Massacre de Tikrit» de 2014, lorsque les militants de l’EI ont tué au moins 1 700 soldats chiites et non musulmans iraquiens qui tentaient de s’échapper d’une ancienne base militaire américaine, le camp de Speicher, après avoir pris le contrôle de l’organisation à Tikrit.
Le massacre est considéré comme le deuxième incident terroriste le plus violent de l’histoire depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis d’Amérique.
Bien qu’il semble qu’Ahmed n’ait pas fait un grand effort pour se cacher et résister, les médias turcs ont publié des histoires sur la mise en oeuvre d’une opération de lutte contre le terrorisme par la police de Bolu, à laquelle ont participé des dizaines d’officiers, et les rues ont été fermées ce matin.
La police de Bolu a également participé à un clip vidéo de propagande avec des agences de presse pour tenter de montrer le sérieux du processus.
Ahmed a été assigné à résidence pendant deux mois le même jour par un tribunal de district à Bolu. Nordic Monitor a appris qu’Ahmed avait été transféré directement au tribunal après son arrestation de son domicile sans avoir été interrogé par la police.
La police n’a apparemment pas demandé comment elle avait vécu en Turquie sans que personne ne l’ait remarqué depuis longtemps et la Cour n’a même pas envisagé de l’expulser en Iraq en raison de la notification rouge d’Interpol.
En fait, la législation turque autorise la police à demander au Procureur général de prolonger la détention jusqu’à 14 jours.
Dans un cas récent, 14 étudiantes ont été détenues à Ankara pendant sept jours pour avoir des liens présumés avec le mouvement Gülen. D’après les informations reçues, la police a menacé les détenus de prolonger la période, si ce n’est d’après les accusations portées contre eux.
La Turquie prétend qu’elle mène des opérations contre l’EI pour donner l’impression qu’elle combat le terrorisme.
Une étude de Nordic Monitor a montré qu’au cours des deux derniers mois, avant le sommet de l’OTAN dans la capitale belge Bruxelles, le 14 juin, la police turque a arrêté au moins 70 suspects dans 11 villes du pays, soit plus que les mois précédents.