Politique

Enlèvement de paysans lors d’une attaque contre un village nigérian près d’un bastion de Boko Haram


Treize agriculteurs ont été enlevés dans le nord-est instable du Nigeria, lors d’une attaque menée par des hommes armés contre un village proche d’un fief du groupe terroriste Boko Haram.

Ces deux dernières semaines, une série d’enlèvements massifs a été enregistrée au Nigeria, notamment l’enlèvement de plus de 300 élèves d’une école catholique dans l’État du Niger, ainsi que celui de 38 fidèles dans une église de l’État de Kwara, qui ont par la suite été libérés.

Le chef de l’administration locale de Konduga a déclaré à l’AFP que « des hommes armés non identifiés ont pris d’assaut le village de Malari et enlevé quatorze cultivateurs d’oignons », précisant que l’un des otages avait réussi à s’échapper par la suite.

Les agriculteurs étaient restés dans les champs durant la nuit pour irriguer les cultures et surveiller le bétail.

Konduga se situe à environ 35 kilomètres de Maiduguri, capitale de l’État de Borno.

Depuis seize ans, l’État de Borno est le théâtre d’attaques menées par le groupe terroriste Boko Haram.

Le Nigeria est régulièrement touché par des enlèvements de masse, souvent commis par des gangs cherchant à obtenir des rançons et ciblant des populations vulnérables.

Alors que, ces dernières années, les enlèvements commis par des bandes qualifiées de « bandits » en échange de rançons se concentraient principalement dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, des cas similaires ont récemment été enregistrés dans le nord-est du pays.

Tijani Ahmed, commandant d’une milice anti-terroriste dans la région de Konduga, a indiqué que les ravisseurs avaient contacté les proches pour demander des rançons.

Il y a quelques jours, le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a déclaré l’état d’urgence sécuritaire à l’échelle nationale et ordonné le recrutement de dizaines de milliers d’agents au sein de la police et de l’armée.

Cette vague d’enlèvements coïncide avec des déclarations du président américain Donald Trump, affirmant que des chrétiens sont tués au Nigeria par des « terroristes », tandis que le gouvernement nigérian assure que les enlèvements touchent aussi bien les musulmans que les chrétiens et qu’ils sont principalement motivés par la recherche de rançons.

Plus tôt ce mois-ci, la présidence nigériane a annoncé la nomination du général Christopher Musa, ancien chef d’état-major de l’armée, au poste de ministre de la Défense, au lendemain de la démission de son prédécesseur, Mohammed Badaru Abubakar, âgé de 63 ans, pour raisons de santé.

Dans un message adressé au Sénat, le président Bola Tinubu a exprimé sa confiance dans la capacité du général Musa à diriger le ministère de la Défense et à renforcer l’architecture sécuritaire du Nigeria, selon un communiqué du conseiller spécial du président, Bayo Onanuga.

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