Société

En raison du changement climatique, des « lacs glaciaires » menacent les villages du Népal


Le 16 août dernier, des inondations ont frappé le village népalais de « Thame », près du mont Everest, causées par l’effondrement d’un lac glaciaire dû au réchauffement climatique. Cette catastrophe a détruit la moitié des maisons, y compris une école construite par Tenzing Norgay, le premier guide de montagne à avoir escaladé l’Everest avec le Néo-Zélandais Edmund Hillary en 1953. Heureusement, aucune perte humaine n’a été signalée, mais les habitants ont perdu leurs biens.

Les inondations sont le résultat d’un lac glaciaire situé à une altitude de 3800 mètres, un type de lac qui se forme à partir de la fonte des glaces. Le barrage naturel qui retient l’eau peut s’effondrer soudainement, provoquant des inondations catastrophiques. Avec le réchauffement climatique rapide, les glaciers de l’Himalaya fondent à un rythme alarmant, augmentant ainsi le risque de tels effondrements.

En octobre 2023, l’effondrement d’un lac glaciaire dans le nord-est de l’Inde a entraîné la mort de plus de 70 personnes. De plus, des inondations ont frappé Katmandou et sa région, causant la mort de plus de 230 personnes et des destructions massives. Ces incidents rappellent la vulnérabilité des régions montagneuses du Népal face aux effets du changement climatique.

Depuis les dernières inondations, un grand nombre de résidents de Thame ont trouvé refuge dans les villages voisins ou ont déménagé à Katmandou, ayant tout perdu. Ils déclarent : « Le sol est instable, et nous n’osons pas revenir. » Ils signalent également la présence d’autres lacs au-dessus du village, ce qui augmente les risques potentiels.

Bien que des tentatives de reconstruction soient en cours, de nombreux défis persistent, notamment avec la disparition des terres fertiles.

Les lacs glaciaires dans l’Himalaya ne sont pas rares, avec plus de 2000 lacs répertoriés selon le Centre international pour le développement intégré des montagnes (ICIMOD). Parmi eux, 21 lacs sont considérés comme dangereux pour les populations.

Les scientifiques s’appuient sur des images satellites pour surveiller ces lacs, mais ils insistent sur la nécessité de renforcer les systèmes de surveillance et d’alerte précoce afin d’avertir les habitants et de mieux se préparer aux dangers.

« Thame », connue comme le « village des grimpeurs », abrite certains des alpinistes les plus renommés, comme Kami Rita Sherpa, qui a escaladé l’Everest 30 fois. Cependant, Kami Rita souligne que l’avenir du village est désormais incertain face à ces dangers et déclare : « Toute la région est en danger, pas seulement Thame », insistant sur la nécessité d’agir face aux changements climatiques qui sont devenus une réalité palpable dans l’Himalaya.

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