Elle entre dans une phase critique… Les médiateurs révèlent les avancées de la deuxième phase de l’accord sur Gaza
Les négociations concernant la deuxième phase de l’accord sur Gaza sont entrées dans une étape critique, au moment où les médiateurs régionaux et internationaux intensifient leurs efforts pour consolider le cessez-le-feu, établir des mécanismes de gestion temporaire du territoire, et se concentrer sur le retour des otages, l’ouverture du passage de Rafah et la coordination de la force internationale envisagée.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a affirmé samedi que les discussions sur la force chargée de stabiliser Gaza sont toujours en cours, notamment en ce qui concerne son mandat et ses règles d’engagement.
Il a ajouté, lors de sa participation au Forum de Doha au Qatar, que l’objectif principal de cette force doit être de séparer les Israéliens et les Palestiniens le long de la frontière, afin de réduire les tensions et prévenir toute escalade militaire.
De son côté, le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed ben Abdelrahman Al Thani, a déclaré que les négociations visant à mettre fin à la guerre à Gaza traversent une phase critique, précisant que les médiateurs travaillent conjointement pour entamer la prochaine étape du cessez-le-feu, qui devrait inclure des arrangements urgents à la fois sécuritaires et humanitaires.
La deuxième phase du plan Trump
Ces démarches diplomatiques s’inscrivent dans le cadre des préparatifs de la deuxième phase du plan du président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza.
Une délégation israélienne, dirigée par le coordinateur des affaires des otages et des disparus, le général de réserve Gal Hirsch, a mené des discussions au Caire avec les médiateurs afin d’assurer le retour du dernier otage israélien, le sergent-major Ran Guily, décédé. La délégation comprenait également des responsables de l’armée israélienne, du service de sécurité générale (Shin Bet) et du Mossad.
Les pourparlers portent sur l’achèvement des recherches concernant les otages et les disparus ainsi que sur l’ouverture du passage frontalier de Rafah entre l’Égypte et Gaza dans les deux sens. Le président Trump devrait annoncer d’ici la mi-mois les détails de la deuxième phase, incluant la composition du Conseil de paix, la force internationale et le comité technocratique palestinien chargé de gérer temporairement la bande de Gaza.
Selon des sources, le Conseil de paix devrait être composé de dix membres présidés par Trump, avec une direction internationale assurée par Tony Blair, son gendre Jared Kushner et son conseiller Steve Witkoff. Le comité technocratique palestinien devrait réunir entre douze et quinze personnalités originaires de Gaza, chargées de gérer les affaires quotidiennes jusqu’au transfert des responsabilités à l’Autorité palestinienne, une fois certaines réformes mises en œuvre, telles que la cessation des paiements aux familles des détenus impliqués dans des affaires de sécurité, la suppression des contenus incitant à la violence dans les programmes scolaires et l’organisation d’élections.
La Turquie et le Qatar, aux côtés de l’Égypte et des États-Unis, œuvrent à faciliter le dialogue entre les différentes parties et à coordonner les efforts pour assurer la stabilisation sur le terrain, notamment en étudiant les mécanismes de mandat de la force internationale et ses règles d’engagement.
Ces efforts s’inscrivent dans un suivi international étroit impliquant les Nations unies et les grandes puissances, tandis que tous cherchent à éviter une nouvelle escalade militaire et à garantir la réussite de tout accord potentiel de cessez-le-feu.
