Grand Maghreb

Efforts de l’ONU depuis l’est de la Libye pour ouvrir la voie à des élections tant attendues


Abdoulaye bathily a souligné lors d’une réunion avec Khalifa Haftar et des ambassadeurs étrangers l’importance capitale de la sécurité pour permettre des élections complètes, l’établissement d’institutions légitimes et ouvrir la voie à une stabilité durable en Libye

L’émissaire des Nations Unies pour la Libye, Abdoulaye bathily, a discuté avec le commandant de l’Armée nationale libyenne, Khalifa Haftar, et des ambassadeurs étrangers dans le pays des moyens de sécuriser les prochaines élections en vue d’une stabilité durable dans le pays. Les espoirs des Libyens augmentent pour mettre fin à la crise politique, notamment à la lumière des développements récents, dont l’annonce d’une feuille de route pour le processus électoral. Bathily a rencontré Haftar dans son bureau à Benghazi (est de la Libye) dans la nuit de lundi à mardi, en présence des ambassadeurs des pays du Groupe de travail sur la sécurité : Turquie, Italie, Égypte, France, Allemagne, Tunisie et Royaume-Uni.

Bathily a déclaré dans une déclaration publiée sur Twitter mardi : « Hier soir, une réunion constructive a eu lieu à Benghazi avec les ambassadeurs d’Italie, d’Égypte, de France, d’Allemagne, de Tunisie, de Turquie et du Royaume-Uni », ajoutant : « Nous avons discuté des préparatifs pour la réunion du Groupe de travail sur la sécurité prévue aujourd’hui, mardi. »

Il a également ajouté : « Lors de la réunion, j’ai souligné l’importance capitale de la sécurité pour permettre des élections complètes, l’établissement d’institutions légitimes et ouvrir la voie à une stabilité durable en Libye ».

En réponse, les forces de l’est de la Libye ont déclaré dans une déclaration tôt mardi que la réunion a discuté « de l’importance de la tenue d’élections présidentielles et parlementaires et de la création des conditions appropriées pour leur succès. »

La déclaration a indiqué que la réunion faisait partie des réunions du Groupe de travail sur la sécurité issues de la Conférence de Berlin, qui tiendra une réunion à Benghazi mardi, en présence de la Commission militaire libyenne commune « 5+5 ».

Le Groupe de travail sur la sécurité a été créé à la suite de la Conférence internationale de Berlin sur la Libye, tenue le 19 janvier 2020, et comprend, en plus de la mission des Nations Unies, des représentants de haut niveau de l’Union africaine, de la Turquie, des États-Unis, de la France, de l’Italie, de la Grande-Bretagne et de l’Égypte.

Le groupe se réunit régulièrement pour évaluer la situation sécuritaire en Libye, sa dernière réunion ayant eu lieu à Tripoli en mai de l’année dernière, en présence de la commission militaire libyenne « 5+5 ».

La commission « 5+5 » est composée de cinq membres de l’institution militaire de l’ouest de la Libye et de cinq membres des forces de Haftar. Ils sont engagés dans un dialogue depuis plus de deux ans pour unifier l’armée sous l’égide de la mission des Nations Unies, conformément à l’accord de cessez-le-feu signé à Genève en octobre 2020.

Parallèlement au dialogue militaire, les Nations Unies dirigent des efforts, à travers leur mission, pour parvenir à un règlement politique en Libye, visant à organiser des élections d’ici la fin de cette année 2023 et à résoudre la lutte pour le pouvoir.

Dans un contexte connexe, le président du Conseil des représentants libyens, Aguila Saleh, a discuté avec Bathily, lundi, de la question des élections, de la feuille de route pour la prochaine phase et de la formation d’un gouvernement unifié.

Une déclaration du Conseil des représentants libyens a indiqué que la réunion avait porté sur l’évolution de la situation politique en Libye, la feuille de route pour la prochaine phase, les résultats du Comité préparatoire des lois électorales (6+6) et la formation d’un gouvernement unifié dans tout le pays.

Le 11 juillet, le Conseil suprême de l’État libyen a annoncé l’adoption d’une feuille de route prévoyant la tenue d’élections après 240 jours d’approbation des lois électorales. Le même jour, le Conseil des représentants a reporté la discussion de la même feuille de route et l’expression de sa position à une séance ultérieure qui se tiendra cette semaine.

Le 12 juillet, Bathily a demandé une réunion avec le président du Conseil suprême de l’État pour exhorter à la nécessité d’un consensus sur la feuille de route et de ne pas reporter les élections, comme l’a indiqué un tweet sur Twitter.

La déclaration du Conseil des représentants libyens a confirmé l’affirmation de Saleh lors de la réunion de lundi « d’avancer dans l’élaboration d’une nouvelle feuille de route pour la prochaine phase et d’examiner les résultats du Comité (6+6) afin de parvenir à un consensus sur les lois électorales. »

Elle a ajouté : « L’objectif est de tenir des élections présidentielles et parlementaires dès que possible. »

Le comité « 6+6 » est stipulé dans le 13e amendement de la Déclaration constitutionnelle (constitution temporaire établie après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011) et est composé de représentants du Conseil des représentants et du Conseil d’État.

Selon l’accord entre les deux conseils, le comité a été chargé d’élaborer des lois électorales consensuelles qui permettraient la tenue d’élections pour résoudre la lutte pour le pouvoir entre un gouvernement nommé par le Conseil des représentants au début de l’année 2022 et le Gouvernement d’unité nationale dirigé par Abdel Hamid Dbeibah, qui refuse de remettre le pouvoir sauf à un nouveau parlement élu.

Le 6 juin, le comité a annoncé que ses membres avaient signé les lois électorales concernant les élections du Président, du Conseil des représentants et du Sénat du futur.

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