Politique

« Drone » et Forces américaines : Les coulisses de l’attaque sur « Kharab al-Jabir » en Syrie


Les milices irakiennes soutenues par l’Iran ont tenté sans succès de bombarder la base de « Kharab al-Jabir », où se trouvent les forces de la coalition internationale en Syrie.

Un source au sein de la Commande conjointe des opérations irakiennes a révélé que « les forces américaines qui gèrent la base de Kharab al-Jabir dans la région d’Hassaké, à l’est de la Syrie, ont réussi à intercepter et à abattre un drone lancé par des groupes armés irakiens dans la nuit de jeudi ».

Le même source, un officier au rang de colonel, a souhaité garder l’anonymat en raison de la sensibilité du dossier, a ajouté que « le drone kamikaze a été lancé à quatre heures du matin et a été intercepté par les forces américaines avant d’atteindre la base de Kharab al-Jabir ».

Concernant les mouvements et les mesures prises par les forces américaines à la base d’Ain al-Assad dans la province d’Anbar, à l’ouest de l’Irak, la source sécuritaire a déclaré que « cette situation est normale… les Américains craignent peut-être une attaque contre la base d’Ain al-Assad, et ces mouvements sont naturels car ils sont connus de la Commande conjointe des opérations ».

En raison de l’échec de l’attaque de Kharab al-Jabir, ce que l’on appelle la « résistance islamique en Irak » n’a pas encore revendiqué la responsabilité de l’envoi d’un drone kamikaze vers la base de la coalition internationale à l’est de la Syrie.

Mercredi soir, ce groupe a annoncé avoir mené trois opérations militaires à l’aide de drones pour cibler des lieux qu’il qualifie de « stratégiques » en Israël.

Les groupes armés irakiens chiites prétendent bombarder les bases américaines en raison de leur soutien militaire à Israël dans sa guerre contre le Hamas et le Hezbollah, qui figurent sur la liste des organisations terroristes aux États-Unis et dans les pays occidentaux.

Dans l’un de ses communiqués, le groupe a déclaré avoir « frappé mercredi soir un objectif dans le Golan syrien occupé », affirmant qu’il « continuera à mener des opérations pour frapper les bastions des ennemis à un rythme croissant ».

Dans un deuxième communiqué, il a ajouté qu’il avait « également frappé à l’aide de drones un objectif vital à Umm al-Rashrash (Eilat) en Israël », précisant qu’il « avait causé des dégâts directs sur la cible désignée ».

Déploiement de forces américaines

Par ailleurs, deux responsables américains ont déclaré à Reuters que le déploiement d’un nombre restreint de soldats américains au Moyen-Orient, annoncé plus tôt cette semaine, pourrait aider l’armée américaine à se préparer à des scénarios tels que l’évacuation de citoyens du Liban.

Les responsables ont indiqué que cette mesure était préventive et intervenait alors que le président Joe Biden a averti du risque d’un conflit à grande échelle, tandis qu’Israël évoque ouvertement une possible incursion terrestre dans le sud du Liban.

Alors que Washington a conseillé aux citoyens américains de quitter le Liban, le département d’État américain n’a pas ordonné l’évacuation de ses employés de là-bas et n’a pas encore demandé d’assistance à l’armée américaine pour évacuer les citoyens, selon des responsables américains.

Cependant, la Grande-Bretagne, un allié proche des États-Unis, a annoncé, mercredi, l’envoi de troupes à Chypre pour aider à l’évacuation de ses ressortissants coincés au Liban.

 

Les deux responsables ont précisé que les forces américaines supplémentaires, qui sont déployées au Moyen-Orient, se dirigent également vers Chypre, composées de dizaines de soldats.

L’armée israélienne a déclaré mercredi que les frappes aériennes au Liban se poursuivraient pour détruire les infrastructures du Hezbollah et préparer une éventuelle opération terrestre.

Cette semaine, les frappes israéliennes ont ciblé des dirigeants du Hezbollah et touché des centaines de sites à l’intérieur du Liban, tandis que des centaines de milliers de personnes fuyaient la zone frontalière, pendant que le groupe libanais tirait une pluie de roquettes sur Israël.

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