Donald Trump visitera-t-il Gaza ?

Peut-on réellement envisager une visite de Donald Trump dans la bande de Gaza ? Et que signifierait la venue d’un président américain dans un territoire ravagé par les guerres ?
Le président américain Donald Trump a déclaré aux journalistes à bord de l’avion présidentiel, alors qu’il se rendait en Israël, qu’il disposait de « garanties verbales » selon lesquelles l’accord conclu la semaine dernière sur Gaza « ne échouerait pas ». Il a également exprimé le souhait de se rendre un jour dans le territoire palestinien.
Trump a annoncé que la guerre à Gaza était « terminée », affichant une confiance certaine dans la solidité de l’accord de cessez-le-feu et dans la libération des otages négociée entre les parties.
En février dernier, Trump avait évoqué la possibilité de transformer Gaza en ce qu’il appelait « la Riviera du Moyen-Orient ». Mais aujourd’hui, il se montre plus réservé.
« Je n’ai rien entendu de bon sur cette Riviera depuis un moment », a-t-il déclaré. « C’est un désastre. Cela ressemble à un chantier de démolition. » Néanmoins, il a ajouté qu’il espérait « poser un jour le pied dans cette région, au moins une fois ». Ces propos ont été rapportés par le journal américain The Washington Post.
Trump a également promis la création rapide d’un « Conseil pour la paix », placé sous sa présidence, et dédié spécifiquement à la reconstruction et à la gouvernance de Gaza.
Le conflit israélo-palestinien, qui a duré deux ans, a laissé d’immenses destructions dans la bande de Gaza, où vivent près de deux millions de personnes dans des conditions humanitaires extrêmement difficiles.
Selon les termes de l’accord, Israël a accepté de rouvrir cinq points de passage frontaliers afin de permettre la reprise du flux de denrées alimentaires et d’autres fournitures vitales vers Gaza, dont certaines zones sont touchées par la famine.
Les déclarations de Trump interviennent quelques heures seulement après que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé que la campagne militaire d’Israël « n’était pas encore terminée », évoquant de « grands défis sécuritaires » à venir.
Pourtant, malgré les réserves de Netanyahou et le fait que son gouvernement n’ait approuvé que « la première phase » du plan de Trump, sans acter la fin complète de la guerre, le président américain a insisté : selon lui, « la guerre à Gaza appartient désormais au passé », comme l’a rapporté le site Times of Israel.
Concernant le cessez-le-feu entré en vigueur vendredi, trois jours après le deuxième anniversaire de l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas — l’événement qui avait déclenché la guerre —, Trump s’est montré optimiste : « Je pense que cela tiendra », a-t-il déclaré. « Les gens en ont assez de cette guerre. »
Il a affirmé avoir obtenu des « garanties » d’Israël, du Hamas et d’autres acteurs régionaux majeurs concernant la première phase de l’accord ainsi que les étapes futures encore à définir.
« Nous avons reçu beaucoup de garanties verbales », a-t-il ajouté, « et je ne crois pas qu’ils voudront me décevoir. »
Trump a également évoqué brièvement sa relation avec Netanyahou, qu’il a qualifiée de « très bonne », tout en admettant l’existence de « quelques désaccords ».
Le séjour de Trump en Israël devrait être bref, d’environ quatre heures. Il comprendra des rencontres avec des familles d’otages, un entretien avec Netanyahou, ainsi qu’un discours devant la Knesset.
Il deviendra ainsi le quatrième président américain à s’exprimer devant le Parlement israélien, après Jimmy Carter en 1979, Bill Clinton en 1994 et George W. Bush en 2008.
Après cette visite éclair, Trump se rendra en Égypte, où il coprésidera avec le président Abdel Fattah al-Sissi un sommet réunissant plus de vingt dirigeants mondiaux, consacré à la mise en œuvre de son plan de paix pour Gaza et à la consolidation de la stabilité au Moyen-Orient. Ni Israël ni le Hamas ne seront représentés officiellement.