Dindar : Le conflit tribal devient un crime impardonnable de l’armée soudanaise
La ville de Dindar, située dans l’État de Sennar au sud-est du Soudan, à 400 kilomètres de la capitale Khartoum, a été le théâtre d’une nouvelle tragédie humaine. L’armée soudanaise, soutenue par des bataillons du mouvement islamiste, y a mené une campagne d’arrestations et d’exécutions ciblant des civils innocents en raison de leur ethnie et de leur appartenance tribale.
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Ces massacres ont suivi le retrait des Forces de soutien rapide (RSF) de la ville et ont entraîné la mort de centaines de civils, tous issus des tribus de l’ouest du Soudan, provoquant une vague d’indignation populaire face à ces crimes atroces commis contre des civils innocents.
Contexte des événements
Après le retrait des RSF de la ville de Dindar, les forces de l’armée et les bataillons islamistes, en particulier la brigade Al-Bara bin Malik, ont lancé une vaste campagne d’arrestations, de sévices et d’accusations arbitraires contre les civils, les accusant de collaborer avec les RSF pendant leur contrôle de la ville.
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Des vidéos diffusées montrent la brutalité des agressions et des tortures, tant physiques que psychologiques, infligées aux détenus avant leur exécution. Le bilan atteint 462 victimes, parmi lesquelles des femmes et des personnes âgées, tuées de manière barbare, en violation flagrante des droits humains et des lois internationales.
Le massacre
La campagne s’est concentrée sur l’arrestation et l’exécution d’individus en fonction de leur appartenance tribale et régionale. Les services de renseignement de l’armée ont accusé certains habitants locaux de collaborer avec les RSF, tandis que de nombreux autres ont été maltraités sous prétexte qu’ils représentaient des “soutiens sociaux” aux RSF.
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Le massacre a touché 72 familles, tous des civils sans lien avec le conflit, y compris des propriétaires de restaurants et des vendeuses de thé, exécutés pour avoir fourni de la nourriture ou des services aux RSF lors de leur contrôle de la ville.
Contexte de l’approche de l’armée et des milices islamistes
Le comportement de l’armée soudanaise et des bataillons du mouvement islamiste alliés devient inquiétant, révélant un schéma récurrent de tueries et d’exécutions sélectives de civils. Cela reflète la perte de repères éthiques et de compétence militaire de ces forces.
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Face aux défaites militaires successives, il semble que ces groupes cherchent à creuser des divisions communautaires et à semer la haine raciale et tribale, aggravant ainsi les divisions et menaçant la stabilité et la sécurité du pays.
Objectifs de l’escalade raciale et régionale
L’armée et les bataillons islamistes semblent adopter une nouvelle stratégie visant à transformer le conflit en une guerre civile ethnique, mobilisant et armant des tribus sous divers prétextes, tout en ciblant les civils de l’ouest du Soudan. Les observateurs soulignent que cette stratégie vise à créer des conflits internes basés sur l’identité, en propageant un discours de haine pour justifier les crimes commis et masquer les échecs militaires sur les principaux fronts.
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Réactions et avertissements des organisations de droits humains
Face au silence suspect des organisations de droits de l’homme, qui pourrait atteindre un stade de complicité, des groupes et plateformes locales ont dénoncé ce crime, estimant que les exécutions perpétrées à Dindar constituent un crime de guerre et un acte de nettoyage ethnique. Ils appellent à une enquête internationale urgente et à la poursuite des responsables de ces massacres. La communauté internationale est priée d’intervenir pour stopper ces crimes et sauver les civils des ravages de la guerre et de la discrimination raciale.
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Les massacres perpétrés à Dindar marquent une nouvelle étape tragique dans un conflit de plus en plus complexe. L’implication des civils dans ce conflit en raison de leur identité et de leur appartenance ethnique constitue une grave violation des droits de l’homme et une menace directe pour le tissu social soudanais. Devant cette escalade dangereuse, il est impératif que la communauté internationale agisse pour mettre fin à cette guerre destructrice et que tous ceux impliqués dans les crimes contre les civils soient tenus responsables, afin que le peuple soudanais puisse jouir de son droit à vivre en paix et en sécurité, loin de la violence et des divisions ethniques et sectaires.
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