Moyen-Orient

Des tentes de déplacés aux locaux onusiens : à Gaza, les frappes touchent tout le monde


Les tentes de déplacés comme les installations des organisations internationales ne constituent plus un refuge sûr pour les Palestiniens dans la bande de Gaza. La campagne de bombardements israéliens s’est élargie à un point tel qu’elle n’épargne plus personne, dans un contexte qui traduit l’effondrement des dernières lignes rouges humanitaires.

Tôt mardi matin, au moins 12 civils ont été tués et des dizaines blessés lors d’un bombardement israélien ayant visé le camp de la plage à l’ouest de Gaza-ville. Parallèlement, la résidence du personnel de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ainsi que son entrepôt principal à Deir al-Balah ont subi des frappes répétées, affectant également des membres des équipes humanitaires et leurs familles.

Alors que l’escalade militaire se poursuit, les victimes se multiplient parmi les déplacés et les travailleurs humanitaires. Les organisations internationales tirent la sonnette d’alarme face à une situation qui échappe à toutes les normes du droit international.

Bombardement direct sur les tentes de déplacés

Le ministère de la Santé de Gaza a indiqué que deux obus tirés par des chars israéliens, positionnés au nord du camp de la plage, sont tombés directement sur des tentes abritant des familles déplacées. Ce bombardement a provoqué un nouveau massacre au sein d’une population déjà en fuite après avoir fui les zones de combats. Les secouristes ont confirmé que la majorité des victimes étaient des femmes et des enfants.

Aucune déclaration n’a été émise par l’armée israélienne concernant cette attaque, bien que les critiques internationales sur les frappes visant des civils et des installations de réfugiés se multiplient.

Attaques contre les locaux de l’OMS

Dans un développement parallèle, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré que la résidence de son personnel et son principal dépôt à Deir al-Balah ont été attaqués à trois reprises lundi. Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que les attaques se sont produites lors d’opérations militaires israéliennes dans la région.

Il a ajouté que deux membres du personnel de l’OMS et deux de leurs proches ont été arrêtés au cours de ces opérations. Trois ont été relâchés par la suite, mais un reste détenu par les autorités israéliennes.

L’OMS a dénoncé des attaques mettant en danger les vies des travailleurs humanitaires et compromettant les efforts de secours dans une zone où le système de santé est totalement effondré.

Incursion terrestre au sud de Deir al-Balah

Ces événements surviennent alors que les chars israéliens ont pénétré pour la première fois dans les quartiers sud et est de la ville de Deir al-Balah. Selon les médias israéliens, cette opération s’inscrit dans la recherche d’otages qui pourraient être retenus dans cette zone.

Ces incursions aggravent considérablement les dangers pour les civils. Les agences des Nations Unies mettent en garde contre une offensive terrestre majeure à Deir al-Balah, l’un des derniers bastions de déplacés au centre de la bande de Gaza. Une telle opération, selon elles, pourrait entraîner une « catastrophe humanitaire totale ».

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