Société

Des requins géants dévorent leurs congénères


Un groupe de scientifiques a révélé un incident effrayant impliquant des actes de cannibalisme entre requins dans les eaux de la Bermude.

Les chercheurs ont pu découvrir les détails de la mort d’une femelle requin enceinte, dévorée par un autre requin, grâce à un dispositif de géolocalisation par satellite qu’elle portait. Ce dernier a révélé des températures « inhabituelles ».

La biologiste marine Brooke Anderson, de l’Université d’État de l’Arizona, a déclaré au site ScienceAlert : « Je n’en croyais pas mes yeux lorsque j’ai reçu les données provenant du dispositif de géolocalisation du requin mako enceinte. »

Elle a ajouté : « J’ai tenté de trouver d’autres explications à l’augmentation de la température en profondeur, mais tous les indices pointaient vers la même conclusion… La femelle requin mako enceinte a été dévorée par un requin de plus grande taille. »

Les requins mako (Lamna nasus) sont des espèces de requins de grande taille réparties à travers le monde, mais leur population est en déclin, selon les scientifiques. Ils sont souvent ciblés pour la pêche récréative, mais aussi pour la pêche commerciale, et il s’avère désormais qu’ils sont également des proies pour d’autres requins.

Selon les chercheurs, ces requins peuvent atteindre une longueur de 3,7 mètres et peser jusqu’à 230 kilogrammes, avec une longévité pouvant durer plusieurs décennies. Comme d’autres requins de la famille des maquereaux, ils sont ovovivipares, ce qui signifie que leurs petits se développent d’abord dans des œufs à l’intérieur de leur mère avant d’éclore, alors qu’ils sont encore dans l’utérus, pour terminer la gestation. Les petits naissent vivants après environ huit ou neuf mois.

Anderson a expliqué : « Il est très peu probable que l’élévation de la température soit due au déplacement du requin vers une eau plus chaude, compte tenu des autres données à notre disposition, telles que le changement dans le comportement de plongée et la libération prématurée de la balise satellite. De plus, nous n’avons reçu aucune autre localisation provenant de la balise satellite fixée sur l’aileron. »

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