Société

Des informations intéressantes ont été révélées grâce à l’analyse de l’ADN trouvé sur un pendentif en os datant de 20 000 ans


La prouesse est ici exceptionnelle. Un pendentif vieux de 20.000 ans vient de révéler l’ADN de sa propriétaire grâce à la transpiration dont il était imprégné. Il s’agit précisément d' »une seule perle retrouvée dans la grotte de Denisova, en Sibérie » explique au micro de RTL Marie Soressi, archéologue française travaillant à l’Université de Leiden (Pays-Bas).

« On a mené une enquête un peu à la mode des pratiques judiciaires actuelles. On a cherché à extraire l’ADN de la personne qui avait porté ou touché cet objet il y a 20.000 ans », poursuit celle qui a co-dirigé ces travaux de recherche. « Cette perle est faite en dent, c’est une dent de cerf et les dents sont composées d’os. L’os a une propriété formidable : il stocke et capture l’ADN. Il est poreux ».

Comment extrait-on l’ADN ? « Il s’agit d’une méthode qui correspond à peu près au principe de la machine à laver le linge, détaille Marie Soressi. On met cet objet dans une série de bains, puis on fait monter la température ».

Elle ajoute : « L’ADN est très bien conservé. On a pu déterminer le sexe biologique du propriétaire. Cette perle a été portée par une femme, appartenant à une population très ancienne du nord de l’Asie ». A-t-on une idée de son physique ? « Non », répond l’archéologue. « Mais peut-être à l’avenir, oui. Pour l’instant, il est extrêmement difficile d’établir sa couleur de peau ».

Qu’apporte cette découverte ? « Dans la préhistoire très ancienne, on peut lier pour la première fois un objet et une personne spécifique […]. On va pouvoir, grâce à ces analyses d’ADN, mieux comprendre les structures de ces sociétés très anciennes, le rôle et le statut des individus », conclut Marie Soressi.

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