Des études révèlent les effets neurologiques inquiétants du sommeil entrecoupé sur la santé cérébrale à long terme

Le sommeil est depuis longtemps reconnu comme un pilier fondamental de la santé physique et mentale. Pourtant, de plus en plus de recherches scientifiques attirent l’attention sur les conséquences délétères d’un sommeil fragmenté, également appelé sommeil entrecoupé, sur le fonctionnement du cerveau. Contrairement aux troubles du sommeil tels que l’insomnie, le sommeil entrecoupé se caractérise par des réveils fréquents tout au long de la nuit, souvent imperceptibles, qui empêchent le cerveau d’atteindre des phases de repos profond et réparateur.
Des chercheurs de plusieurs instituts spécialisés en neurologie et en médecine du sommeil ont observé que ce type de perturbation pourrait entraîner, sur le long terme, des modifications structurelles et fonctionnelles du cerveau. Le cortex préfrontal, responsable de la prise de décision, de la concentration et du contrôle émotionnel, semble particulièrement vulnérable. Des altérations au niveau de l’hippocampe – une région clé impliquée dans la mémoire et l’apprentissage – ont également été détectées, notamment une réduction du volume et une baisse de la connectivité neuronale.
Au-delà des effets cognitifs immédiats comme la baisse de vigilance, la difficulté de concentration ou encore les troubles de l’humeur, le sommeil entrecoupé pourrait accélérer le vieillissement cérébral et favoriser l’apparition de pathologies neurodégénératives. Certaines études établissent un lien inquiétant entre un sommeil fragmenté chronique et une augmentation des marqueurs associés à la maladie d’Alzheimer, comme l’accumulation de la protéine bêta-amyloïde.
Les causes du sommeil entrecoupé sont multiples : apnée du sommeil, douleurs chroniques, stress, anxiété ou encore certaines habitudes de vie comme l’exposition prolongée aux écrans avant le coucher. Face à ce constat, les professionnels de santé recommandent d’adopter une hygiène du sommeil rigoureuse, incluant des horaires réguliers, un environnement propice au repos, la réduction de la consommation de stimulants comme la caféine et la pratique d’exercices de relaxation.
En somme, accorder une attention particulière à la qualité du sommeil, et non uniquement à sa durée, s’avère essentiel pour préserver les fonctions cognitives et la santé cérébrale sur le long terme.