Des demandes pour cesser les arrestations arbitraires en Algérie
Rupert Colville, un porte-parole du Haut-Commissariat a déclaré lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève : Nous sommes très préoccupés par la détérioration de la situation des droits de l’homme en Algérie et par la répression continue et croissante contre les membres du mouvement pro-démocratique du Hirak.
Le porte-parole a indiqué des rapports crédibles dont presque un millier de personnes ont été poursuivies parce qu’ils ont participé au mouvement du Hirak ou ils ont publié des messages critiques pour le gouvernement sur les réseaux sociaux mais aussi qu’au moins 32 individus sont actuellement détenus pour l’exercice légitime de leurs droits fondamentaux, et certains d’entre eux sont passibles de longues peines, tandis que d’autres sont toujours en détention provisoire.
De ce fait, Le porte-parole appelle à arrêter toute moyen de violence contre des manifestants pacifiques et à mettre un terme aux arrestations et détentions arbitraires.
En effet, le Haut-Commissariat avait toute une série de demandes pour le gouvernement algérien, y compris la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes arrêtées ou détenues arbitrairement pour leur soutien présumé au Hirak, et à abandonner toutes les charges retenues contre elles.
De son côté, l’agence onusienne, guidée par Michelle Bachelet, appelle ainsi à des enquêtes rapides, impartiales et rigoureuses sur les assertions de torture et de mauvais traitements lors de la détention et appelle aussi les autorités algériennes à annuler les textes qui sont utilisés pour juger des personnes qui expriment seulement leur opinion et pratiquent leur droit de réunion pacifique.
En outre, le Haut-Commissariat accuse les forces de sécurité algérienne pour avoir utilisé excessivement la force, en estimant que des centaines d’individus ont été arrêtées depuis la reprise des manifestations le 13 février 2021.
Il indique également : Cette situation fait écho à ce qui s’est produit en 2019 et 2020, lorsqu’au moins 2500 personnes ont été arrêtées ou détenues dans le cadre de leur engagement pacifique.
De plus, les procédures pénales prises en 2019 et 2020 contre des militants, des défenseurs des droits de l’homme, des étudiants, des journalistes, des blogueurs et des citoyens ordinaires qui ont exprimé leur opposition se sont continués durant les deux premiers mois de 2021, selon l’institution onusienne.