Des chutes en Bourse au moment de la visite de Tamim en Amérique.. les investisseurs sont-ils devenus plus inquiets ?

Avec l’arrivée de l’Émir du Qatar Tamim bin Hamad Al Thani aux Etats-Unis, dans une visite quelque peu menaçante, les tensions et les craintes que Doha puisse entrer dans la lutte pour le gaz sur le continent européen semblaient reflétées dans la Bourse du Qatar. Cette dernière connut de forts déclins au début des transactions d’aujourd’hui et à la fin des échanges d’hier, reflétant les craintes latentes des investisseurs et des acteurs de la Bourse à l’issue de cette visite.

Chute de la Bourse du Qatar

La Bourse du Qatar a chuté au début des transactions, aujourd’hui lundi; six secteurs sont comprimés et seul le secteur des marchandises augmente.

Ce matin, la Bourse a vu six secteurs se désagréger, l’immobilier, suivis par les assurances, les banques et les services financiers, puis les télécommunications, les transports et l’industrie.
À 10h du matin, heure du Qatar, l’indice global a reculé de 0,20 % pour atteindre le point 12469,49, perdant 25,51 points par rapport au dimanche précédent.

Les pertes d’hier

Les pertes de ces deux derniers jours viennent compléter le fort déclin d’hier en Bourse du Qatar, reflétant les inquiétudes des investisseurs qui, selon certains observateurs, ont exprimé des inquiétudes sur la convocation par le président américain Joe Biden de l’Émir du Qatar Tamim Bin Hamad, pour discuter de l’implication de Doha dans le conflit actuel avec l’Europe au sujet du gaz russe, en vue d’apparaître Doha en premier plan.

Hier, l’indice qatarien a chuté de 0,1 %, en raison d’une baisse de 1,8 % de l’actionnariat de Masraf Al Rayan après que ses bénéfices annuels ont diminué.

L’indice global de la Bourse du Qatar, scellé sur les transactions de la session du dimanche, a diminué de 0,11 %, perdant 13,64 points, pour se maintenir à 12 495, pour atteindre un volume de transactions de 126,2 millions d’actions, pour un montant de 508 millions de riyals, avec 7 961 transactions effectuées, 27 titres réduits, 21 actions passées et 2 actions encaissées.

Trois secteurs de la Bourse du Qatar, principalement les télécommunications, ont chuté de 0,44 %, suivis par le secteur des biens et services à la consommation de 0,32 %, suivi par le secteur bancaire et celui des services financiers de 0,09 %.

Visite de Tamim aux États-Unis

L’Émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, est arrivé à Washington lors d’une visite de travail aux États-Unis, accompagné d’une délégation officielle, après avoir quitté Doha, samedi après-midi.

Le Cabinet de l’Émir a déclaré : Le Prince s’entretiendra avec le Président des États-Unis, Joe Biden, sur les moyens de renforcer les relations de partenariat et de coopération entre les deux pays, ainsi que sur les questions d’intérêt commun, en particulier l’évolution de la situation régionale et internationale et les moyens de renforcer la sécurité et la stabilité dans la région.

Lors de sa visite à Washington le 31 Janvier, la Maison Blanche a annoncé que Biden allait discuter avec l’Émir du Qatar « d’un ensemble de questions régionales et mondiales d’intérêt commun », y compris « la stabilité des approvisionnements énergétiques mondiaux », pendant que les États-Unis et les pays européens recherchaient des solutions alternatives pour l’approvisionnement en gaz russe dans le contexte des tensions autour de l’Ukraine.

Lors de cette visite controversée, des sources ont révélé que Biden avait invité Tamim à lui rendre visite à la Maison Blanche, alors que l’Amérique tête une liste d’exportateurs de gaz naturel liquéfié, afin de défendre le Qatar dans le conflit avec la Russie, alors que l’Europe cherche des alternatives au gaz russe.

Le président des États-Unis devra également confronter l’Émir du Qatar, à l’aggravation du dossier des droits humains dans le pays, et aux nombreuses demandes de poursuite de Tamim, en particulier à cause de l’intérêt de Biden pour ce dossier et avec le début prochain des matches de la Coupe du monde, qui est menée par des discours sur la crise des violations des droits des travailleurs.