De Téhéran à Makran : Les raisons derrière le souhait de l’Iran de changer de capitale
De Téhéran, au nord, à Makran, dans la région côtière du sud, l’Iran envisage de transférer sa capitale historique.
La revue américaine Newsweek a relayé les propos de la chaîne persanophone Iran International, affirmant : « L’Iran a décidé de déplacer sa capitale de Téhéran, située au nord, vers Makran, dans la région côtière du sud, pour des raisons économiques et environnementales. »
-
Téhéran commence à rénover la « Maison de la Résistance » en renforçant l’armement de la mobilisation populaire irakienne
-
Rencontre irano-houthie : Téhéran prépare ses cartes pour une riposte à l’attaque israélienne « attendue »
Ce transfert serait coûteux, nécessiterait beaucoup de temps et modifierait considérablement l’identité culturelle du pays.
À cet égard, Newsweek souligne que le président Masoud Pezeshkian fait déjà face à des critiques de la part de politiciens et d’autres acteurs concernant cette question.
L’économie iranienne, déjà en difficulté, a vu sa monnaie nationale, le rial, chuter à son plus bas niveau historique le mois dernier.
-
Washington met en garde contre les conséquences de la livraison de missiles balistiques de Téhéran à Moscou
-
Les Secrets des Élections Présidentielles : Pourquoi Téhéran a Permis la Candidature des Réformistes Modérés ?
Phase exploratoire
Téhéran a été établie comme capitale par Agha Mohammad Khan, premier souverain de la dynastie Qajar en Iran, il y a plus de 200 ans.
L’idée de déplacer la capitale a été proposée pour la première fois sous la présidence de Mahmoud Ahmadinejad, au début des années 2000.
Pezeshkian a remis cette idée sur la table comme solution aux problèmes de Téhéran, notamment la surpopulation, la pénurie d’eau, le manque d’énergie et d’autres difficultés.
-
Fuite audio : Le régime iranien recrute des étudiants étrangers pour ‘recruter des partisans’ de Téhéran dans le monde entier
-
Téhéran : Levée des restrictions sur les missiles balistiques de l’Iran
Bien que cette proposition ait été débattue auparavant, elle n’a jamais été mise en œuvre en raison des contraintes financières et des controverses politiques.
La chaîne Iran International rapporte que Fatemeh Mohajerani, porte-parole du gouvernement iranien, a déclaré : « La nouvelle capitale sera certainement située dans le sud, dans la région de Makran. Ce projet est actuellement en cours de développement. »
Elle a ajouté : « Nous cherchons l’aide d’universitaires, d’élites et d’experts, notamment des ingénieurs, des sociologues et des économistes », précisant que le projet en est à une phase exploratoire.
-
Un long chemin iranien… Est-ce que Téhéran parviendra à gagner la confiance des Arabes et à changer son comportement dans la région ?
-
Washington et Téhéran discutent d’un ‘cessez-le-feu politique’
Les problèmes de Téhéran
Téhéran, qui compte plus de 9 millions d’habitants, souffre depuis longtemps de surpopulation et de pollution de l’air.
La capitale iranienne est également confrontée à ce qu’on appelle une « faillite hydrique », en plus d’un manque d’électricité et de gaz, selon le journal.
L’idée de déplacer la capitale vers le sud a gagné en popularité sous la présidence d’Ahmadinejad, en raison des problèmes liés aux tremblements de terre auxquels Téhéran est exposée.
-
Iran: Les manifestations nocturnes continuent à Téhéran, les manifestants brûlent le siège du Basij à Qom
-
Invitation, ou convocation – Raïssi accueille al-Soudani à Téhéran
Au milieu des années 2000, l’ancien président Hassan Rouhani a relancé le débat, évoquant la croissance non durable et les problèmes environnementaux de la capitale.
Lors d’une réunion tenue la semaine dernière, Pezeshkian a de nouveau soulevé la possibilité de changer de capitale. Il a déclaré : « L’un des facteurs qui nous poussent à envisager ce changement est le déséquilibre entre les ressources et les dépenses à Téhéran. »
Il a ajouté : « Le transport des matières premières du sud vers le centre pour les transformer, puis leur retour vers le sud pour l’exportation, épuise notre compétitivité. Nous devons déplacer le centre économique et politique du pays vers le sud, plus près de la mer. »
-
Téhéran augmente le rythme de l’enrichissement de l’uranium dans l’impasse des négociations de Vienne
-
Les manifestations d’Iran : de nouvelles sanctions contre Téhéran