Dbeibah et Bachagha s’accusent mutuellement de la violence de Tripoli
Les parties libyennes se sont mutuellement accusées des graves affrontements qui ont frappé Tripoli, capitale, depuis l’aube du samedi, au milieu de condamnations internationales et locales.
Alors que le président du Conseil présidentiel libyen Mohammed el-Menfi a été contraint de mettre fin à sa visite officielle en Tunisie, à la suite des affrontements à Tripoli, les gouvernements d’Abdel Hamid Dbeibah, à la fin de l’État, et de Fathi Bachagha, chargée par la Chambre des représentants, se sont mutuellement accusés d’avoir provoqué des violences.
Depuis samedi matin, la capitale Tripoli est le théâtre d’affrontements entre milices rivales pour l’influence et l’argent, qui ont provoqué la panique parmi les civils et fait un certain nombre de morts et de blessés.
Échange d’accusations
Le Gouvernement sortant, dirigé par Abdel Hamid Dbeibah, a déclaré que les affrontements dans la capitale étaient des manœuvres de « trahison » dans le cadre des négociations qu’il menait pour épargner de sang la capitale de sa propre initiative.
Dans sa déclaration, elle a ajouté que « la partie représentée par Fathi Bachagha s’enfuit à la dernière minute, alors qu’il y avait des signes positifs vers une solution pacifique plutôt que la violence et le chaos, alors qu’elle avait fait preuve d’une grande souplesse et s’était portée la main à la paix ».
Les affrontements auraient été déclenchés par un groupe armé qui aurait tiré sans discernement sur Rhal Mar, dans la rue Az Zawiyah, et qui s’est produit au moment où des groupes armés se sont rassemblés aux 27 portes de Tripoli, à l’ouest de Tripoli, et à Jebs, au sud de Tripoli.
Le Gouvernement de Dbeibah a souligné qu’il ne renoncerait pas à ses responsabilités à l’égard de son pays et de son peuple, en maintenant sa sécurité et sa stabilité et en coupant les mains de ceux qui sèment le chaos et la discorde dans la ville.
En échange, le bureau d’information du chef du gouvernement désigné par la Chambre des représentants Fathi Bachagha dénie tout contenu dans la déclaration du gouvernement sortant.
Le Gouvernement Bachagha a déclaré que, au cours des six derniers mois, après avoir accordé la confiance au Gouvernement, il s’était félicité de toutes les initiatives locales et internationales visant à résoudre la crise de la transition pacifique, sans aucune réponse du Gouvernement sortant.
Il a ajouté que « tous les efforts de tous les acteurs locaux et des États amis et intéressés par la question libyenne sont clairement illustrés par l’intransigeance et la détermination du Gouvernement des Philippines à s’accrocher au pouvoir, et il est clair pour tous les Libyens que ce gouvernement est illégitime et rejette toutes les initiatives ».
Condamnations internationales et nationales
Les affrontements ont fait l’objet de nombreuses condamnations locales et internationales et de demandes de calme et de protection des civils.
La MANUL s’est déclarée profondément préoccupée par la poursuite des affrontements armés, y compris les tirs aveugles d’armes de moyen et de gros calibre dans les quartiers civils de Tripoli, qui ont fait des victimes civiles et endommagé des installations civiles, y compris des hôpitaux.
L’ambassade de Washington a également exprimé la profonde préoccupation des États-Unis face aux violents affrontements qui ont eu lieu à Tripoli et aux informations faisant état de victimes civiles et de destructions de biens. Nous nous tenons aux côtés du peuple libyen pour appeler à un dialogue pacifique.
Dans le contexte local, plusieurs organisations locales ont condamné les affrontements, notamment la Commission nationale des droits de l’homme en Libye, qui a demandé aux parties militaires de mettre immédiatement fin aux affrontements à des fins humanitaires et de sécuriser les couloirs humanitaires et médicaux afin d’évacuer la population civile assiégée et handicapée dans les zones de conflit et de transporter les blessés et blessés dans ces zones.
La Commission a demandé à toutes les parties au conflit de permettre aux équipes d’urgence et au Croissant-Rouge libyen de s’acquitter de leur mission humanitaire en aidant à retirer les civils des zones d’engagement, en assurant la sécurité des couloirs humanitaires et des médecins et en garantissant leur sécurité et leur protection.