Politique

Daech piége le camp d’Al-Hol dans l’est de la Syrie… et intensifie ses opérations terroristes malgré les efforts sécuritaires internationaux


Les régions du nord-est de la Syrie connaissent une recrudescence inquiétante de l’activité du groupe État islamique, qui a récemment piégé le camp d’Al-Hol, abritant des milliers de civils et de déplacés.

La dernière opération de sécurité a révélé la présence d’engins explosifs improvisés dissimulés dans la cinquième section du camp, réservée aux Irakiennes et aux étrangères. Cette découverte a nécessité une intervention massive des forces de l’Asayish, appuyées par les Forces démocratiques syriennes (FDS) et la coalition internationale. Des sources locales, citées par le quotidien Asharq Al-Awsat, ont souligné que la situation sécuritaire dans le camp est devenue extrêmement complexe, le groupe terroriste cherchant à exploiter les tensions internes et la répétition des attaques pour cibler les civils ainsi que les travailleurs humanitaires.

Selon les rapports de l’Asayish, plus de trente attaques ont visé le camp depuis le début de l’année, frappant les infrastructures publiques et les personnels humanitaires. Cette vague de violences a contraint l’administration à réduire les services humanitaires au strict minimum, afin de protéger les employés et les résidents.

Les sources indiquent également que l’organisation continue d’instrumentaliser les enfants dans le cadre du programme dit des « lionceaux du califat », ce qui accentue les défis sécuritaires internes et complique encore davantage la maîtrise de la situation.

Les forces locales ont par ailleurs déjoué une tentative de fuite massive impliquant 56 femmes étrangères accompagnées de leurs enfants, la plus importante du genre depuis le début de l’année. Les fugitives ont été transférées vers des unités de sécurité en vue d’investigations approfondies sur les circonstances de cette opération.

Actuellement, le camp accueille environ 26 000 personnes, dont plus de 6 000 membres de familles affiliées à Daech, originaires de pays occidentaux et arabes, ainsi que 5 000 réfugiés irakiens et 15 000 déplacés syriens. On y recense également neuf enfants sans identité connue. Cette configuration fait du camp un environnement particulièrement complexe à la fois sur le plan sécuritaire et humanitaire.

Ces conditions exercent une pression accrue sur les organisations humanitaires et les acteurs internationaux, qui s’efforcent d’assurer un minimum vital en matière de nourriture, d’eau et de soins médicaux essentiels.

La visite conjointe, les 3 et 4 septembre 2025, de l’amiral américain Brad Cooper et du commandant des FDS Mazloum Abdi illustre l’importance d’un renforcement de la coordination internationale et sécuritaire pour contrer les cellules de l’organisation à l’intérieur du camp et mettre en place des mesures préventives visant à protéger les résidents et les travailleurs humanitaires.

Les campagnes sécuritaires précédentes ont conduit à l’arrestation de 435 individus soupçonnés d’appartenir à des cellules dormantes, révélant l’ampleur du défi posé par l’organisation et sa détermination à utiliser le camp comme base pour planifier de nouvelles attaques terroristes.

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