Construction d’une plateforme de test lunaire simulant la poussière fine
Lors des essais des engins spatiaux pour les atterrissages planétaires, ils sont placés dans un environnement aussi proche que possible de leur destination. Par exemple, les véhicules d’atterrissage sont souvent testés sur Mars dans la « Mars Yard » au laboratoire de propulsion à réaction de la NASA en Californie du Sud.
L’Agence spatiale européenne (ESA) cherche désormais à construire une plateforme de test similaire pour la lune. Ils extraient un matériau au Groenland appelé « anorthosite » pour créer la plus grande plateforme de test lunaire à ce jour.
Ce projet remarquable a vu l’Agence spatiale européenne s’associer à Lumina Sustainable Materials pour fournir des échantillons de roches similaires aux matériaux trouvés sur la lune.
L’équipe internationale de l’Agence spatiale européenne se compose de scientifiques provenant d’installations au Royaume-Uni et en Allemagne, qui participent aux préparatifs de l’agence pour des missions spatiales humaines et robotiques à long terme vers la lune.
Selon un rapport publié par l’Agence spatiale européenne, l’exploration de la surface lunaire présente plusieurs défis, mais sa nature poudreuse rend le déplacement difficile et peut également entraîner le colmatage des pièces mobiles des véhicules d’atterrissage. Le plan est de développer une base d’essai au Centre aérospatial allemand, Lumina, pour simuler le régolithe lunaire, la fine poussière recouvrant la surface de la lune.
Sur le site d’essai Volcan, appartenant à l’Agence spatiale européenne, il existe une collection d’échantillons terrestres ressemblant de près au régolithe lunaire. Ces échantillons seront utilisés pour développer les plateformes de test.
L’équipe prévoit de développer un site couvrant une superficie de 700 mètres carrés qui simule la surface de la lune. Il y aura également un site simulant les hautes terres lunaires. Pour y parvenir, environ 20 tonnes d’anorthosite, une roche ignée de couleur claire, seront nécessaires. Une technique unique a été développée pour extraire ces matériaux sans recourir à des processus chimiques, permettant l’élimination sûre de tout déchet dans l’environnement, soutenant la stratégie de durabilité de l’Agence spatiale européenne.
L’équipe a pu observer comment extraire et traiter le matériau directement, fournissant des informations précieuses sur la manipulation de grandes quantités de matériaux poussiéreux.
S’appuyant sur l’expertise interne précieuse acquise par l’équipe Lumina, les groupes de l’Agence spatiale européenne ont appris à mieux contrôler l’environnement de test poussiéreux. Les installations d’essai de la surface lunaire devraient être opérationnelles d’ici 2024, mais la date exacte n’a pas encore été confirmée.