Conseil présidentiel du Yémen: Il faut lever le siège de Ta’izz
Le Conseil présidentiel du Yémen a officiellement présenté une lettre aux Nations Unies concernant le refus des Houthis de respecter les engagements humanitaires de la trêve, y compris la levée du siège de Ta’izz.
Le Ministre yéménite des affaires étrangères, Ahmed Awad ben Moubarak, a remis une lettre écrite du Président du Conseil présidentiel de commandement, Rachad Al-Alimi, au Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, pour souligner que « la mise en œuvre de l’Accord de la trêve doit être achevée afin de lever le blocus contre Ta’izz et ouvrir des points de passage humanitaires pour la ville ».
Dans cette lettre, le Président du Conseil présidentiel a demandé à l’Organisation des Nations Unies, d’après l’Agence officielle Saba, de « faire tout ce qui est en son pouvoir pour achever la mise en œuvre de toutes les dispositions de la Convention d’armistice, notamment en levant le siège du gouvernorat de Ta’izz, en ouvrant les points de passage et les routes, en facilitant le passage des citoyens et en distribuant les droits de transport des navires transportant du carburant par le port d’al-Hudaydah pour le paiement des salaires du personnel ».
Il a souligné que le Gouvernement yéménite était déterminé à appuyer le processus de paix mené par l’ONU et à fournir tous les moyens nécessaires au succès de la trêve et à soulager les souffrances de tous les Yéménites.
À cet égard, le Ministre yéménite des affaires étrangères a évoqué les efforts et les concessions consentis par le Gouvernement yéménite pour s’acquitter de ses obligations et assurer le succès de la Convention d’armistice, en précisant que « les milices des Houthis continuent de se soustraire à leurs obligations, ce qui risque de compromettre l’accord ».
Il a également évoqué la tragédie humanitaire qu’il a provoquée et que des millions de mines antipersonnel ont été posées par les milices des Houthis dans diverses régions du Yémen.
Les victimes de ces mines étaient essentiellement des citoyens, en particulier des femmes et des enfants, qui payaient le prix de l’indifférence de ces milices à l’égard de la vie des civils et de l’avenir du Yémen
Il a souligné qu’il importait de faire pression sur ces milices pour qu’elles cessent de fabriquer et de planter des mines, de remettre des cartes des champs de mines et de mettre fin à la culture d’autres mines, et de faire en sorte que tous ceux qui ont posé des mines soient tenus responsables de leurs actes et de leurs crimes.
Pour sa part, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a réaffirmé l’engagement de l’ONU de promouvoir la mise en œuvre intégrale des dispositions de la Convention d’armistice, y compris l’ouverture des routes et la levée des souffrances humaines des citoyens de la province de Ta’izz, et a salué les efforts déployés par le Gouvernement yéménite pour assurer le succès de l’accord.
L’Organisation des Nations Unies ne ménagera aucun effort pour que la trêve soit couronnée de succès et que la paix globale règne au Yémen.
Les efforts de l’ONU se soldèrent par une trêve humanitaire de deux mois (2 Avril – 2 Juin 2022) entre le gouvernement yéménite et les milices des houthis, comprenant une désescalade de la violence et des traitements humanitaires et économiques, mais les putschistes n’ont pris aucune mesure concrète pour y parvenir, y compris la levée du siège de Ta’izz.