Confusion et crises… Le rapprochement turco-égyptien perturbe les calculs de la fraternité terroriste
Les Frères musulmans vivent une nouvelle crise, ainsi qu’une série de conflits et de crises que traverse le mouvement au cours des dernières années. Une nouvelle crise est liée au rapprochement entre l’Égypte et la Turquie, qui a plongé le groupe au cœur d’une nouvelle tempête politique et de sécurité à l’intérieur de la Turquie – le plus grand refuge pour les organisations depuis sa chute au Caire en 2013.
Confusion des Frères
Les observateurs estiment que l’organisation des Frères musulmans à l’étranger est confuse, car la Turquie a suspendu ses programmes de médias Frères musulmans et a imposé des conditions aux chaînes du groupe. Tout comme le groupe mère, les institutions médiatiques des Frères musulmans semblent être à la traîne et divisées, obsédées par les luttes de pouvoir, d’influence et d’argent.
La visite au Caire du ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu a reflété de nombreux signaux quant à l’évolution de la politique turque vers un soutien des Frères musulmans, qui a toujours été fortement controversé au Caire, et les estimations indiquent une tendance d’Ankara à prendre des mesures supplémentaires pour réduire la présence des Frères musulmans sur le territoire turc et pour en expulser un certain nombre.
Anxiété
Le Dr Tarek El Bechichi, un leader religieux dissident, a déclaré que les Frères vivent une crise à la suite du rapprochement entre l’Égypte et la Turquie. Il y a un état d’anxiété considérable qui contrôle tous les membres de l’organisation présents dans le pays, dont le nombre est estimé à plusieurs milliers, et qui indique que les éléments de l’organisation n’excluent pas à tout moment leur extradition vers le Caire, en particulier les jeunes fugitifs ou les Frères musulmans qui n’ont aucun lien direct avec les autorités turques.
Le rapprochement entre le Caire et Ankara se traduirait inévitablement par de nombreux effets négatifs sur l’organisation, même si les procédures n’aboutiraient pas à la remise des éléments, mais elles ne manqueraient pas d’aggraver considérablement la crise des Frères musulmans, d’autant plus que les autorités turques avaient notifié il y a quelques mois à toutes les entités des Frères qu’elles n’étaient pas définitivement exposées à l’Égypte et à un certain nombre d’États arabes, et qu’elles avaient promis de rendre des comptes à quiconque divulguait des informations ou des documents concernant la sécurité de ce pays ou critiquait sa politique intérieure.
Il a ajouté que dans la période à venir, la politique turque envers le dossier de soutien des Frères musulmans, longtemps controversé avec le Caire, pourrait se transformer et qu’il semblerait qu’Ankara veuille prendre des mesures supplémentaires pour réduire la présence des Frères musulmans sur le territoire turc et en en expulser un certain nombre.