Comment Elon Musk a-t-il provoqué une division au sein de la Royal Society britannique ?
Elon Musk a suscité une vive controverse au sein de la Royal Society britannique après que des débats houleux ont émergé concernant son statut de membre, accordé en 2018 en reconnaissance de ses réalisations technologiques dans les domaines de l’espace et des véhicules électriques.
Alors que certaines des figures scientifiques les plus éminentes se réunissent ce vendredi pour célébrer le 362ᵉ anniversaire de la Royal Society, il est prévu que Musk domine les discussions, bien qu’il soit à des milliers de kilomètres de l’événement.
Selon le Telegraph britannique, Musk fait face à des tentatives d’exclusion après avoir irrité certains membres de la société par ses doutes concernant les vaccins, son scepticisme sur le changement climatique causé par l’homme, et ses opinions politiques controversées, que certains jugent nuisibles à la réputation de l’institution.
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Les raisons du désaccord
Le désaccord a éclaté cette semaine après que Dorothy Bishop, professeure à l’Université d’Oxford, a annoncé sa démission de son poste de membre de la Royal Society en protestation contre le maintien de Musk en tant que membre.
Bishop a cité le code de conduite de la société, qui exige des membres qu’ils fassent preuve de courtoisie et de respect. Elle a déclaré : « Je ne peux pas être courtoise envers Elon Musk. »
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Certains membres ont confié au Telegraph qu’ils soutiennent l’adhésion de Musk, accordée en 2018 en reconnaissance de ses réalisations dans le domaine spatial et des véhicules électriques, mais ils ont choisi de ne pas exprimer leur soutien publiquement par crainte des critiques, notamment à cause de la position de Musk sur le changement climatique. Ces membres estiment également que la Royal Society, la plus ancienne académie scientifique au monde, devrait rester apolitique.
Dans un article de blog, Bishop a expliqué sa démission, affirmant que la présence de Musk dans la société contredit ses valeurs fondamentales. Elle a souligné que la structure de la société rend les démissions ou les exclusions extrêmement complexes. Elle a également exprimé son malaise quant au statut de Musk au sein de l’organisation.
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Le code de conduite de la Royal Society stipule que les membres doivent agir « avec ouverture d’esprit, courtoisie et collaboration », préserver la réputation de la société et éviter toute forme de discrimination ou de harcèlement. Toutefois, Bishop a affirmé qu’elle ne pouvait pas respecter ces principes dans le cas de Musk, ajoutant qu’elle avait informé le président et la directrice générale de la société de son incapacité à être courtoise envers lui.
Bishop a également accusé Musk de nombreuses « infractions », notamment l’utilisation des réseaux sociaux pour promouvoir des positions politiques, attaquer la liberté d’expression, et publier des tweets controversés sur le changement climatique.
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L’honneur de la fellowship
Le débat sur le maintien de l’adhésion de Musk a été soulevé pour la première fois en août dernier, lorsque 74 membres de la société ont signé une lettre s’interrogeant sur l’aptitude de Musk à bénéficier de cet honneur.
Il est rapporté que la société a sollicité un avis juridique sur la question, mais l’avocat a conclu que Musk n’avait pas enfreint le code de conduite.
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Brian Foster, professeur de physique à l’Université d’Oxford et ancien membre du conseil d’administration de la société, a déclaré qu’il n’était pas parmi les signataires de la lettre, mais qu’il avait exprimé des préoccupations. Selon lui, l’erreur réside dans le fait que Musk ait été élu en premier lieu. « Nous sélectionnons les membres sur la base de leurs réalisations scientifiques, pas sur leur comportement dans l’arène politique », a-t-il ajouté.
Certains membres opposés à Bishop se sentent marginalisés, mais choisissent de rester silencieux pour préserver leur réputation. Un membre a affirmé que la démission n’était jamais envisagée, soulignant que Musk avait réalisé des exploits remarquables dans les domaines de l’ingénierie et de l’espace.
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Pour certains, cette controverse reflète un problème plus profond au sein de la Royal Society, à savoir une adulation excessive envers des célébrités comme Musk, qui ne sont pas nécessairement des penseurs éminents dans le domaine académique mais des figures influentes sur le plan politique.
En raison de la complexité des procédures nécessaires pour exclure un membre, il est peu probable que Musk soit évincé dans un avenir proche. Le dernier cas d’exclusion remonte à plus de 150 ans.