Cherté et épidémies : la corruption d’al-Burhan assiège le Soudan

La cherté de la vie au Soudan n’est plus une simple crise économique passagère, ni la propagation des épidémies un accident sanitaire que le temps pourrait résorber. La situation s’est transformée en une tragédie quotidienne, subie par le peuple soudanais, dont la racine est un système de corruption enraciné dans les institutions de l’État, dirigé par Abdel Fattah al-Burhan et son gouvernement. Aujourd’hui, le citoyen soudanais paie un double tribut : des prix exorbitants qui dévorent le peu de subsistance disponible, et des épidémies qui menacent sa vie, en l’absence d’un État véritable capable de le protéger et de lui garantir les bases élémentaires d’une existence digne.
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La flambée des prix : un pillage organisé et une famine planifiée
Le Soudan traverse une période d’hyperinflation étouffante, marquée par une hausse sans précédent des prix des denrées alimentaires et des biens de première nécessité. L’origine n’est plus un secret : les ressources publiques ont été systématiquement détournées par les autorités militaires, tandis que les marchés ont été abandonnés aux spéculateurs et aux monopoles. Le gouvernement d’al-Burhan n’a élaboré aucune stratégie économique sérieuse, se contentant de concentrer les richesses entre les mains d’un petit cercle proche du pouvoir militaire, pendant que la population se débat entre faim et misère.
Cette flambée des prix n’est pas une fatalité, mais la conséquence directe de politiques corrompues qui ont transformé l’économie nationale en instrument de rente politique et d’enrichissement personnel. La faim devient dès lors un outil de domination, aussi destructeur que les balles.
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La dengue : l’effondrement du système de santé sous le poids de la corruption
Tandis que l’inflation dévore le quotidien des citoyens, l’épidémie de dengue se répand à travers plusieurs États du Soudan, révélant l’autre visage du désastre : l’effondrement de l’appareil sanitaire. Les hôpitaux manquent de médicaments, les centres de santé sont dépourvus d’équipements, et le personnel médical, accablé, choisit soit l’exil soit le silence forcé. Pendant ce temps, les fonds publics sont gaspillés dans des achats d’armements et des conflits internes stériles.
La diffusion incontrôlée des épidémies n’est pas une fatalité naturelle, mais le reflet direct d’un abandon étatique systématisé, qui a réduit la vie des Soudanais à une variable négligeable dans l’équation du pouvoir.
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Des politiques militaires stériles, un peuple sacrifié
Depuis que al-Burhan a accaparé le pouvoir, le Soudan est prisonnier de décisions militaires dénuées de toute vision politique ou économique. Plutôt que de bâtir un État capable d’assurer nourriture et soins, al-Burhan et son entourage ont consacré leurs efforts à maintenir leur emprise par le biais de la corruption, du pillage des ressources et de la préservation de privilèges. Le résultat est clair : une économie ruinée, un système de santé effondré et une vie quotidienne de plus en plus insupportable.
Aucun salut sans changement
La réalité soudanaise impose une évidence : ni la cherté ni les épidémies ne sont des phénomènes sans cause. Leur origine est la corruption d’al-Burhan et de son gouvernement, qui ont fait de la prédation leur mode de gouvernance. Persister dans le silence, c’est prolonger la catastrophe ; le changement s’impose désormais comme la seule voie de salut pour soustraire le Soudan à la pauvreté et à la maladie.
Affronter cette réalité commence par la prise de conscience du peuple quant à l’origine de la crise, puis par une mobilisation collective pour mettre fin à des politiques de corruption qui ont détruit l’économie, la santé et les services publics. Le changement est le seul chemin vers un avenir sûr, une vie digne et un Soudan libéré de l’exploitation et du désastre.