Chaos des armes en Libye : La ville de Zaouïa sous le joug du conflit entre Al-Farr et Al-Qasab

Les affrontements armés ont repris dans la ville de Zaouïa, à l’ouest de la Libye, entre des milices rivales, plongeant la population dans un climat de terreur et d’insécurité totale.
Ces combats ont éclaté en l’absence totale d’institutions étatiques, tandis que l’influence des seigneurs de guerre dans la région ne cesse de croître.
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Blocus routier
Des sources sécuritaires et des témoins sur place ont rapporté que des hommes armés masqués, à bord de véhicules 4×4 aux vitres teintées, ont bloqué la route côtière internationale reliant la Tunisie à la Libye, précisément au niveau du pont de Harsha, en même temps qu’un échange intense de tirs entre groupes armés dans la zone de « Rkina » à l’intérieur de la ville.
Selon les mêmes sources, les parties belligérantes ont utilisé des armes légères et moyennes, causant d’importants dégâts aux infrastructures et semant la panique parmi les civils. Le nombre exact de victimes humaines reste inconnu en raison de la poursuite des affrontements et de la dégradation de la situation sécuritaire.
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Lutte d’influence
Les affrontements ont opposé des milices dirigées par Mohamed Bahrun, surnommé « Al-Farr », recherché par le procureur général pour diverses accusations criminelles, à celles dirigées par Mohamed Kachlaf, alias « Al-Qasab », accusé de trafic et de commerce de drogue.
D’après les sources, l’escalade a été déclenchée par l’assassinat d’un membre de la milice « Al-Farr », nommé Alaa G., surnommé « Chaïta », tué par des hommes armés affiliés à « Al-Qasab », ce qui a donné lieu à un violent conflit entre les deux camps.
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Otages des milices
La ville de Zaouïa, qui abrite l’une des plus importantes raffineries de pétrole du pays, est devenue ces dernières années un centre majeur de la contrebande et du crime organisé, sous le contrôle de groupes armés aux allégeances diverses. Leurs chefs partagent le pouvoir politique, sécuritaire et économique à l’abri de toute surveillance de l’État.
Les affrontements y sont récurrents, alimentés par des querelles sur les zones d’influence et le partage de revenus illicites, ce qui reflète l’ampleur du chaos des armes et l’absence de l’autorité de la loi.
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Armes hors de contrôle
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est en proie à une anarchie armée. Plus de 29 millions d’armes seraient en circulation hors du contrôle de l’État, selon des estimations non officielles.
La région de l’ouest du pays, et en particulier Zaouïa, est l’un des principaux foyers de cette prolifération, ce qui compromet toute tentative de construction d’un État stable.